L'Association québécoise des CPE estime qu'environ 6% des enfants étaient absents la semaine dernière. Bien que la grippe A (H1N1) soit en partie responsable de la hausse de l'absentéisme, on a la situation bien en main, affirme la présidente, Johanne Roy.

«On est maintenant moins tolérants. Avant, on attendait que la fièvre atteigne 38,5°C avant d'appeler les parents. Maintenant, dès que c'est à 38°C, on retire l'enfant, explique Mme Roy. On essaie aussi d'encourager les parents à nous ramener l'enfant s'il ne fait pas de fièvre depuis au moins 48 heures.»

 

D'après les données recueillies auprès de 114 centres de la petite enfance dans sept régions du Québec, 5,6% des enfants étaient absents la semaine dernière.

Mme Roy rapporte que dans le CPE qu'elle dirige, dans les Laurentides, le tiers des 60 enfants étaient absents la semaine dernière. «On était assez inquiets, raconte-t-elle. Mais cette semaine, nous n'avons plus que cinq absents; ça veut donc dire que nos méthodes fonctionnent bien.»

Une éducatrice du CPE a aussi contracté la maladie, et d'autres ont dû s'absenter pour prendre soin de leurs propres enfants.

Afin de fonctionner même dans les pires moments de la pandémie, chaque CPE doit préparer un «plan de continuité». Concrètement, un tel plan peut prévoir que les éducatrices en santé travaillent plus longtemps, ou encore que la direction et même la cuisinière s'occuperont des enfants.

Quand des cas de grippe sont signalés dans un CPE, plusieurs parents décident de garder leur enfant à la maison. Cette mesure préventive, bien que discrétionnaire, permet à la direction de souffler un peu quand des éducatrices doivent s'absenter.

«Je trouve que la réaction des parents n'est pas la même que d'habitude. Souvent, on entend: «Êtes-vous certains qu'il est malade et que je dois aller le chercher?» Là, c'est différent. Il y a une grande prise de conscience.»

La semaine dernière, l'Association des CPE de l'Outaouais a demandé en vain que les éducatrices soient vaccinées en priorité afin de protéger les enfants. De son côté, l'AQCPE dit comprendre le souhait des éducatrices, mais se range derrière la décision du Ministère.