Il est peu probable que le Canada puise dans ses réserves limitées de vaccins contre la grippe H1N1 pour aider l'Afghanistan à contrer la pandémie qui avait déjà fait 11 victimes dans le pays.

Les représentants civils et militaires ont indiqué que les stocks de vaccins du Canada étaient trop bas pour que le pays fournisse des doses aux civils afghans.

Depuis juillet, 779 cas de grippe H1N1 ont été confirmés en Afghanistan où l'on croit que le virus s'est propagé à partir d'un groupe de quatre soldats américains de la base aérienne de Bagram.

Sur le lot, 320 cas ont été identifiés parmi les troupes étrangères.

La plupart des cas de grippe H1N1 ont été détectés à Kaboul où une éclosion est survenue dans un centre de recrutement de l'armée nationale afghane. Mais des cas ont aussi été découverts à Parwan, à Kandahar et à Herat.

Le Dr Ahmad Farid Raaid, un porte-parole du ministère de la Santé publique de l'Afghanistan, a révélé que le pays ne disposait d'aucun vaccin préventif pour le moment.

Le ministère s'attend à recevoir 550 000 doses de la part de donnateurs de l'Organisation mondiale de la santé d'ici la semaine prochaine. Il a déjà fermé les écoles à travers le pays pour une période de trois semaines afin de freiner la propagation du virus.

Mais le Canada ne contribuera pas à cet envoi, même si le gouvernement afghan a demandé le soutien de l'ambassade canadienne durant le week-end.

Selon ce qu'a déclaré l'ambassadeur Bill Crosbie à La Presse Canadienne, le gouvernement fédéral compte aider l'Afghanistan, mais risque de ne pas pouvoir répondre à la demande de vaccins étant donné la pénurie qui sévit actuellement au Canada.

Plusieurs ministères fédéraux tentent actuellement de trouver d'autres moyens de prêter main-forte à Kaboul, dont la possibilité d'envoyer des fournitures médicales.

L'armée canadienne, qui a amorcé la vaccination des soldats et des civils associés à ses activités la semaine dernière, a fait savoir que ses propres stocks n'étaient pas suffisants pour immuniser la population locale.

Jusqu'a présent, plus de 2000 soldats sur les 2800 basés à Kandahar ont reçu le vaccin. Le personnel consulaire a aussi été vacciné.