Le printemps dernier, Françoise Germain a reçu un message de l'Ordre des infirmières lui demandant si elle accepterait d'aider en cas de pandémie de grippe.

L'ex-infirmière, qui a pris sa retraite voilà trois ans, a appelé l'Ordre pour voir si elle devrait payer afin d'obtenir un nouveau permis d'exercice; on lui a répondu qu'il y aurait probablement des arrangements à ce sujet.

 

Cet automne, on lui a de nouveau demandé de donner un coup de main. Mais, quand elle a contacté l'Ordre, on lui a indiqué qu'elle devrait débourser 350$ pour son permis. «J'ai hésité, mais je me suis dit que j'avais donné ma parole et que j'avais une responsabilité sociale», a dit Mme Germain.

Elle a donc payé les 350$ et a travaillé deux jours cette semaine dans un centre de vaccination de la région de Trois-Rivières. La semaine prochaine, elle y travaillera trois jours.

À l'Ordre des infirmières, la responsable des communications, Lise Provost, a souligné que toute infirmière doit être inscrite à l'Ordre. Une réduction des frais d'inscription a-t-elle été envisagée pour les infirmières qui voulaient donner un coup de main dans le traitement de la grippe?

«Toute infirmière doit être inscrite à l'Ordre», a répété Mme Provost.

Au ministère de la Santé, la responsable des communications, Dominique Breton, a indiqué qu'une «banque de ressources alternatives» de 5000 infirmières avait été instituée, dont 3700 ont leur permis d'exercice.

«Les régions n'ont pas toutes eu besoin de cette banque et celles qui y ont eu recours doivent faire appel en premier aux infirmières qui ont leur permis», a précisé Mme Breton. Aucune politique de subvention des permis n'a été mise sur pied.

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, qui représente la majorité des infirmières, n'a pas pris position dans ce dossier parce que les infirmières à la retraite qui reprennent du collier pendant la pandémie de grippe n'en sont pas membres.