La plupart des problèmes vécus jusqu'ici dans la campagne de vaccination contre la grippe À (H1N1) sont réglés et, maintenant, la campagne va assez rondement, estime le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc.

Par ailleurs, une dame de 61 ans de l'Outaouais est devenue la cinquième personne à succomber des suites de la maladie au Québec depuis le début de la deuxième vague. Trois personnes, liées à la deuxième vague, sont mortes dans cette région depuis le début de la semaine.

Le ministre a brièvement rencontré les médias, vendredi, après avoir visité une clinique de vaccination dans un centre commercial de Montréal, en compagnie du président-directeur général de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, David Levine.

«Aujourd'hui, on a fait une évaluation de tout le Québec et actuellement, partout où ils ont mis en place les coupons, ça a bien été quand venait le temps de se faire vacciner. Ca semble réglé à peu près partout, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes. Il y a peut-être quelques problèmes à des endroits; on va les régler au fur et à mesure. Vous savez: on fait 100 000 vaccinations par jour», a expliqué le ministre Bolduc.

«Dans 98, 99 pour cent du temps, actuellement, nous sommes très satisfaits de la façon dont ça se déroule», a-t-il conclu.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux croit toujours possible que toute la population du Québec qui désire être vaccinée puisse l'être d'ici la fin du mois de décembre, tel que prévu, à condition que l'approvisionnement par le fabricant soit au rendez-vous - ce qui ne relève pas des autorités gouvernementales.

Le ministre a par ailleurs déploré le fait que certains se soient faits vacciner, bien qu'ils ne faisaient pas partie des clientèles prioritaires.

Dans le cas du fabricant du vaccin, Glaxo SmithKline, il souligne que pour les employés, il s'agissait là d'une entente avec le gouvernement fédéral. Et il tient à préciser: «pour rassurer la population du Québec, ce n'était pas pris à partir de nos doses à nous».

Des médias ont aussi fait état de membres des conseils d'administration dans certains hôpitaux qui se sont faits vacciner de façon prioritaire.

«Une fois que c'est fait, on ne peut pas les dévacciner. Mais ça n'a pas été fait avec notre autorisation. Je peux vous assurer qu'au Québec, on n'a pas accordé de passe-droit à personne. La vaccination est en fonction d'un code de priorité qui est en fonction de la condition médicale», a corrigé le ministre Bolduc.

Devant les demandes qui se multiplient pour que la vaccination de la clientèle générale puisse être offerte dans des cabinets privés ou par de grands employeurs, le ministre a admis que la situation pourrait peut-être changer, éventuellement, si davantage de vaccins devenaient alors disponibles.

«Quand on va arriver à la mi-décembre ou au début décembre, s'il y avait un grand approvisionnement de vaccins et que ce n'était plus un facteur limitant au niveau des clientèles vulnérables, à ce moment-là, on pourrait changer notre stratégie et la faire évoluer vers une plus grande disponibilité, soit au niveau des entreprises, soit au niveau des cliniques privées. Mais en attendant, il faut qu'on utilise les centres de vaccination de masse, tout simplement parce qu'on veut vacciner le plus grand nombre de personnes possible, le plus rapidement possible en ciblant les clientèles vulnérables», a expliqué le ministre Bolduc.