Dans les Laurentides et en Montérégie, la campagne de vaccination s'est déroulée plus rondement, hier. Comme l'a souhaité samedi le ministre de la Santé, Yves Bolduc, l'ordre de priorité est davantage respecté.

«Ça va mieux, a dit Myriam Sabourin, responsable des communications pour l'Agence de santé et de services sociaux des Laurentides. Le fait que l'on resserre nos mesures de triage fait en sorte que ceux qui seraient délinquants ne se font pas vacciner. On les renvoie à la maison, mais on le fait dans le respect. On sait qu'ils sont anxieux, alors on leur offre un soutien psycho-social. Certaines personnes ont vraiment l'impression qu'elles vont mourir si elles attrapent la grippe.»

 

Dans les Laurentides, l'attente atteignait hier quatre heures dans certains centres. Dès demain, la région instaurera un système de coupons qui permettra à ceux qui le désirent de revenir à une heure fixée à l'avance.

En Montérégie, ce mode de fonctionnement était déjà en place hier. «Il fallait régler le problème des files d'attente», a dit la directrice de santé publique de la Montérégie, la Dre Jocelyne Sauvé.

«On voulait que, quand les personnes reviennent, elles puissent automatiquement entrer et rester seulement le temps du cheminement pour la vaccination, a-t-elle expliqué. On ne devrait plus voir des files comme on en a vu lundi.»

En revanche, elle presse les gens de ne pas se présenter en pleine nuit dans l'espoir d'être vaccinés plus tôt. Les coupons seront distribués peu avant l'ouverture des cliniques et tout le monde sera vacciné.

La Montérégie dispose de 130 000 doses cette semaine, ce qui correspond à la clientèle à risque visée depuis le début de la semaine, estime la directrice de la santé publique.

Une vérification est faite afin de s'assurer que les gens qui se présentent habitent bel et bien la région, mais il semble que, là aussi, l'appel au civisme ait fait son chemin.

«Évidemment, il y a des gens qui essaient de se faufiler mais, de façon générale, ça se passe bien», a ajouté la Dre Sauvé.