Les autorités sanitaires norvégiennes ont préconisé vendredi une vaccination en masse contre la grippe H1N1 en Norvège, où la pandémie a fait 10 morts, alimentant les critiques sur une supposée lenteur de l'administration.

«La Direction de la santé a décidé de recommander à l'ensemble de la population de se faire vacciner», a annoncé la ministre de la Santé Anne-Grete Stroem-Erichsen lors d'une conférence de presse. Une vaccination en masse, sur une base volontaire, ne pourra toutefois avoir lieu qu'après celle des populations à risque, soit à compter de la mi-novembre, et pourrait ne pas être bouclée avant Noël, ont précisé les autorités sanitaires.

Plusieurs voix, y compris des médecins et des élus, ont fustigé la lenteur supposée de la réaction des autorités, leur désorganisation, l'insuffisance des stocks distribués ou encore les priorités géographiques retenues.

La Direction de la santé a, de son côté, invoqué la cadence limitée de livraison des vaccins Pandemrix par le groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline.

La Norvège a commandé 9,4 millions de doses pour une population de 4,8 millions de personnes.

«Notre recommandation ne doit pas être interprétée comme un changement de position de notre part sur la nature de cette maladie. Il s'agit d'une pandémie relativement peu agressive», a précisé Bjoern-Inge Larsen, le directeur de santé, lors de la conférence de presse.

«De nombreuses personnes tombent malades mais peu subissent des conséquences sérieuses ou potentiellement mortelles», a-t-il ajouté.

Un garçonnet de deux ans est devenu cette semaine la dixième victime de la grippe H1N1 en Norvège, où quelque 110000 personnes ont déjà contracté le virus, selon les estimations de la Direction de la santé.

Pour une raison inconnue, le nombre des victimes y est beaucoup plus élevé que dans les autres pays scandinaves.