Le début de la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1) n'attend plus que le feu vert d'Ottawa.

Deux millions de doses du vaccin contre la grippe A (H1N1) ont été expédiées aux provinces et territoires du Canada, mais le processus d'approbation réglementaire du vaccin n'est pas encore complété.

La ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, et le directeur de l'Agence de la santé publique du Canada, le docteur David Butler-Jones, ont toutefois refusé, lundi, de confirmer des informations voulant que l'autorisation de lancer la campagne soit donnée dès cette semaine.

Le géant pharmaceutique GlaxoSmithKline doit fournir au gouvernement fédéral 50,4 millions de doses du vaccin, qui sera fabriqué à ses installations de l'arrondissement de Sainte-Foy, à Québec.

Les doses expédiées aux provinces et territoires contiennent toutes des adjuvants, un produit destiné à en rehausser l'efficacité pour permettre l'utilisation de doses plus faibles. Il s'agit du premier vaccin avec adjuvant à être utilisé au Canada, même si la pratique est courante ailleurs dans le monde.

Les effets de tels vaccins sur les femmes enceintes et les enfants sont par contre encore mal connus, ce qui risque de rehausser le niveau de réticence de certains à être vaccinés.

Après avoir annoncé qu'il n'achèterait que des vaccins avec adjuvant, le gouvernement fédéral s'est ravisé et a commandé 1,8 million de doses de vaccins sans adjuvant pour les femmes enceintes et les jeunes enfants. Ce vaccin doit toutefois être préparé et expédié séparément, et on ne sait pas à quel moment il sera disponible.

Le docteur Butler-Jones incite fortement les femmes enceintes à être vaccinées, estimant que le risque présenté par une infection au virus A (H1N1) est nettement supérieur au risque théorique découlant d'un vaccin avec adjuvant.