Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, n'ordonnera pas le retrait automatique des infirmières enceintes malgré la pandémie de grippe A(H1N1) qui se pointe à l'horizon.

C'est pourtant ce que réclamait lundi, par voie de communiqué, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, qui juge que devant le manque de prudence de certains employeurs, les infirmières et d'autres professionnelles en soins devraient immédiatement cesser de travailler. La Fédération attendait une directive du ministre à ce sujet.

Celui-ci a pourtant déclaré, lors d'un point de presse lundi sur un autre sujet, que le cadre régulier qui régit le retrait préventif de toutes les femmes enceintes s'applique à cette situation. Il précise que toute femme qui craint un préjudice pour son foetus ou pour elle-même peut consulter son médecin qui va suivre les avis de santé publique et pourra ainsi prescrire son retrait préventif.

M. Bolduc trouve que l'on ne doit pas faire un cas particulier avec la grippe A(H1N1) parce que d'autres maladies peuvent aussi présenter un danger pour les femmes enceintes.

La Fédération soutient pour sa part que les pandémies d'influenza que l'on a connues dans le passé représentaient un risque pour la femme enceinte et pour son enfant à naître. Et puisque que le virus A(H1N1) est nouveau, et que ses effets ne sont pas tous connus, la prudence serait de mise. La Fédération ajoute que puisque les personnes affectées par le virus fréquentent forcément les établissements de santé, les professionnelles en soins risquent plus que d'autres de le contracter.