Le nombre de cas de grippe A (H1N1) au Japon s'élevait mardi soir à 191, essentiellement à Osaka et Kobe, où plus de 4400 écoles ont été fermées pour tenter d'enrayer l'épidémie.

Les experts soupçonnent que le virus A (H1N1) s'est déjà propagé à d'autres régions de l'archipel, y compris la mégapole du grand Tokyo, qui constitue l'agglomération la plus peuplée du monde, avec ses quelque 36 millions d'habitants.

«La propagation du virus à Tokyo est quasi certaine», juge Yukihiro Nishiyama, virologue à l'Université de Nagoya.

Des mesures de prévention ont été prises dans plusieurs lieux publics de la capitale. Les visiteurs du parlement doivent ainsi porter des masques de protection, alors que les spectateurs du tournoi bimestriel de sumo doivent se laver les mains avant d'entrer dans le stade.

Pour l'instant, le foyer de grippe A (H1N1) est concentré depuis samedi dans les préfectures d'Osaka et de Hyogo, où se trouve la ville de Kobe.

Plus de 4400 écoles et crèches de la région sont restées fermées mardi, a annoncé un responsable du ministère de l'Éducation.

Le virus semble s'être propagé dans la région après un tournoi de volley-ball opposant deux lycées d'Osaka et de Kobe. La majeure partie des patients sont des lycéens, mais un bébé de 1 an fait partie des derniers cas confirmés, selon les autorités.

Le vaccin n'est pas pour demain

Pour le quatrième jour consécutif, un millier de malades supplémentaires ont été diagnostiqués en 24 heures sur la planète, avec 9830 personnes contaminées et 79 morts dans 40 pays, selon le plus récent bilan fourni mardi par l'OMS.

Malgré cela, les laboratoires pharmaceutiques ne seront pas en mesure de commencer à fabriquer un vaccin contre la grippe H1N1 avant la mi-juillet, soit plusieurs semaines plus tard que prévu, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au deuxième jour de sa réunion annuelle.

La fabrication d'un vaccin semble plus compliquée que prévu, a reconnu l'OMS, alors que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, s'entretenaient avec les représentants d'une trentaine de compagnies pharmaceutiques.

Selon les experts réunis par l'OMS, le virus A (H1N1) a une croissance assez lente en laboratoire, ce qui complique les opérations pour en tirer l'ingrédient-clé nécessaire pour la fabrication d'un vaccin.