Le pire de la récession mondiale est passé, et le Canada, bien que considérablement touché, en est sorti «dans une position de force», a affirmé Stephen Harper hier soir lors d'un discours à New York.

«Pour paraphraser Warren Buffet, quand la marée s'est retirée, la crise a exposé ceux qui nageaient tout nus. Et il se trouve que le Canada n'était non seulement pas un nageur dénudé, il était également le nageur le plus fort», a déclaré le premier ministre canadien devant un auditoire composé de gens d'affaires.Tout en vantant l'économie de son pays, Stephen Harper a soutenu que la fragilité de la reprise nécessitait la poursuite des mesures de relance mises en oeuvre par les gouvernements des pays industrialisés.

«C'était le message que j'ai apporté à Washington cette semaine et ce sera le message que le Canada apportera au sommet du G20 à Pittsburgh la semaine prochaine», a déclaré le chef du gouvernement conservateur, tout en appelant les dirigeants de ce groupe à continuer leurs efforts pour assainir le secteur financier.

«Il y a encore des actifs toxiques qui doivent être purgés du système financier international», a-t-il déclaré.

«Comme le président Obama l'a dit lui-même à New York cette semaine, nous ne pouvons pas répéter les erreurs qui ont presque créé un effondrement financier planétaire», a-t-il ajouté.

Avant d'arriver à New York, le premier ministre canadien avait mis fin à sa visite de deux jours à Washington en réitérant son opposition au protectionnisme lors d'entretiens avec des élus du Congrès, dont la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, et le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid.

Il a abordé avec eux plusieurs autres dossiers, dont les changements climatiques, la sécurité énergétique, les questions frontalières et la guerre en Afghanistan.

À New York, où il prenait la parole devant le Conseil des affaires canado-américaines, le premier ministre Harper a rappelé qu'aucune banque canadienne n'avait eu besoin de plan de sauvetage pour sortir de la crise, et que le déficit budgétaire de son pays était l'un des plus petits dans le monde industrialisé.

Il a également qualifié le Canada de «superpuissance énergétique verte mondiale».