Bien qu'elle y voit des mesures «intéressantes à première vue», Pauline Marois croit que la promesse de Mario Dumont de consentir un milliard en crédits d'impôts aux classes moyennes manque de rigueur.

«Je suis assez étonnée que M. Dumont annonce cela alors qu'on ne connaît même pas la situation économique et budgétaire du gouvernement. C'est demain que la ministre des Finances déposera son énoncé budgétaire, a commenté la chef du Parti québécois, peu après une allocution à forte saveur économique devant la Chambre de commerce de Joliette. Compte tenu de l'incertitude économique, «je ne pense pas que ce soit le moment de faire des projets basés sur des hypothèses au sujet de la situation économique et budgétaire du gouvernement», a ajouté Mme Marois.

Tout en disant continuer de croire que «c'est irresponsable» de la part de Jean Charest de déclencher des élections à ce moment, la chef du PQ promet qu'elle aussi proposera sous peu «un plan qui se préoccupera prioritairement de la classe moyenne».

Pour l'heure, la crise financière aux États-Unis a surtout affecté les exportations de biens manufacturés au Québec. Le PQ voudrait faire en sorte que la consommation ne soit pas touchée. «La clé, c'est d'aider la classe moyenne à ne pas diminuer sa consommation», a indiqué le député Francois Legault, porte-parole en matière d'économie du parti.

Mme Marois et M. Legault sont restés assez vagues sur leurs engagements à venir.

La chef péquiste se rend cet après-midi dans la circonscription de Charlevoix pour son assemblée d'investiture.