Le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), qui enquête depuis début septembre sur des allégations de financement illégal du parti du maire Gérald Tremblay, Union Montréal, conclut qu'il n'y a eu aucun accroc à la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités en ce qui a trait à l'aspect touchant la firme Octane.

Des enquêteurs du DGEQ ont visité, simultanément le 15 septembre dernier, une dizaine d'arrondissements pour vérifier s'ils détenaient des factures de la firme de relations publiques Octane. La Presse avait écrit le 18 septembre que le DGEQ avait recueilli quelques factures. Selon les informations soumises au DGEQ, en octobre 2004, un cadre du parti Union des citoyens de l'île de Montréal (UCIM), aujourd'hui Union Montréal, aurait demandé à l'arrondissement d'Outremont de participer au règlement d'une dette que l'UCIM traînait vis-à-vis d'Octane depuis les élections municipales de 2001. Les allégations voulaient que des arrondissements auraient alors contribué à effacer cette dette.

Le DGEQ a conclu qu'aucun fait ne corrobore «qu'il y ait eu une opération visant à répartir illégalement, dans des arrondissements de la Ville de Montréal, le paiement de dépenses électorales faites par l'UCIM à l'occasion des élections municipales de novembre 2001».

«Ainsi, les démarches des enquêteurs auprès des arrondissements n'ont pas permis de retracer de factures d'Octane qui auraient été acheminées par l'UCIM en 2004 pour qu'elles soient payées par les autorités municipales, écrit le DGEQ, Marcel Blanchet, dans son communiqué. Les enquêteurs ont retracé une facture d'Octane payée par l'arrondissement d'Outremont, mais elle concernait des services rendus par la firme dans un dossier qui n'avait pas de rapport avec les activités électorales de l'UCIM en 2001. Par ailleurs, le président de la firme Octane a nié que l'UCIM devait une balance d'honoraires impayés pour quelque montant que ce soit.»

L'enquête du DGEQ a duré 350 heures avec quatre enquêteurs au dossier. Un total de 28 témoins ont été rencontrés. Chez Octane, l'associé Pierre Hurtubise a dit à La Presse, mercredi, que sa firme était très satisfaite des résultats des vérifications du DGEQ. «On n'avait aucun doute sur les résultats, dit-il. On est très satisfaits que le DGEQ ait agi avec célérité. Les journalistes qui ont employé les verbes au conditionnel ont bien fait de le faire.»

Invité à commenter, le 18 septembre, le maire Tremblay avait indiqué avoir fait des vérifications auprès de la dizaine d'arrondissements visés par l'enquête du DGEQ et avoir obtenu l'assurance que ces allégations étaient fausses. Il avait dit qu'Octane avait contribué à la campagne de son parti en 2001 mais pas en 2004 et que la firme avait obtenu un contrat de la Ville à la suite d'un appel d'offres en bonne et due forme. Gérald Tremblay avait demandé au DGEQ d'agir avec célérité afin de ne pas laisser des faussetés planer au-dessus de la campagne électorale, avait ajouté le maire.

Mercredi, Union Montréal a fait savoir par communiqué qu'elle était satisfaite mais pas surprise des conclusions du DGE.