Peu importe ce que contiendra le rapport du Vérificateur général sur les compteurs d'eau, le chef de l'opposition officielle, Benoit Labonté, réclame la tenue d'un conseil municipal spécial et d'une plénière afin de faire toute la lumière dans ce dossier.

«Nous demandons au maire de s'engager à convoquer immédiatement une séance spéciale du conseil de ville, assortie d'une séance plénière», a déclaré M. Labonté, flanqué de la chef de Vision Montréal, Louise Harel, lundi matin.

Pour le tandem, la tenue d'un conseil municipal spécial et surtout, d'une plénière, constitue la seule voie permettant aux élus de questionner «tous les responsables administratifs et politiques, passés ou actuels, impliqués dans le dossier.»

Ils précisent que de telles assemblées doivent avoir lieu d'ici le 28 septembre car après le 30 septembre, période électorale oblige, le conseil ne siégera plus. «Il n'est pas question que le maire balaie le dossier sous le tapis», dit M. Labonté.

«À la suite du dépôt du rapport du vérificateur général, la reddition de compte de l'administration du maire Tremblay sera absolument nécessaire, enchaîne Mme Harel. Il faut que le maire sortant et son administration puissent répondre aux questions légitimes que l'opposition va poser au nom des Montréalais.»

Cette dernière s'est questionnée sur l'ensemble des étapes du processus. «Pourquoi l'évaluation des besoins n'a pas été faite par le service des infrastructures mais par une firme d'ingénierie? Pourquoi la rédaction du contrat n'a pas été faite par le contentieux (de la ville) mais une forme d'avocats? Pourquoi l'évaluation des coûts n'a pas été faite par le service des finances mais par une firme de comptables? En somme, pourquoi est-ce que le plus important contrat dans l'histoire de la Ville de Montréal a totalement échappé à Montréal?»

Dans un point de presse tenu un peu plus tard, le maire Trembaly a mis un frein à l'empressement exprimé par ses adversaires tout en leur retournant leurs accusations.

«Ce qui est important est de prendre connaissance du rapport, a-t-il dit. Lorsque je l'aurai fait, je pourrai évaluer les gestes que j'ai à poser. Ce n'est pas le chef de l'opposition, Benoit Labonté, ni Louise Harel, qui vont demander qu'on pose des gestes, d'autant plus que ces deux personnes n'ont rien fait alors qu'elles étaient au pouvoir pour trouver des solutions concrètes aux problèmes auxquels nous faisons face aujourd'hui.»

M. Tremblay a réitéré sa volonté de prendre les moyens nécessaires pour annuler le contrat si le rapport soulevait des doutes quant à la pertinence du projet, au prix, à la légitimité ou au processus.