J'ai eu l'occasion récemment de prendre l'autobus 211 de Pointe-Claire jusqu'au métro Lionel-Groulx, ensuite le métro jusqu'à destination. Mon expérience est très différente de celle de M. Jean-Serge Baribeau (La Presse, 7 juillet).

J'ai entendu des gens qui conversaient en français et en anglais sans animosité d'une part comme de l'autre. Ce n'est pas défendu de parler anglais dans l'autobus. M. Baribeau demeure à Côte-des-Neiges, un quartier multiethnique. Peut-être qu'il pourrait pratiquer son métier de sociologue dans un quartier ou une ville à prédominance francophone?

 

J'ai vu une dame, assise à l'avant de l'autobus, se lever pour laisser la place à un monsieur aveugle qui entrait avec son chien. Elle l'a fait d'une façon tellement naturelle, on voyait que ce n'était pas la première fois qu'elle laissait sa place.

Durant le voyage du retour, j'ai eu une longue quinte de toux. J'étais mal à l'aise de déranger les autres passagers, mais ils m'ont simplement fait la politesse de m'ignorer. Pas de gros yeux, pas de commentaire.

Quant à moi, j'ai beaucoup aimé prendre l'autobus. En descendant en fin de journée, le chauffeur m'a souri et dit: «Bonne soirée Madame.» J'ai trouvé ça très gentil de sa part et ça m'a fait du bien.

Ann Ridyard

Retraitée, l'auteure habite Pointe-Claire.