Pour la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), les récentes mises à pied dans l'industrie aéronautique ne sont pas le reflet d'une industrie qui s'écrase, mais bien la réalité d'une industrie qui s'ajuste à une conjoncture difficile, et qui prend les mesures nécessaires afin être prête pour la relance.

La rapidité avec laquelle la crise est survenue et l'ampleur de celle-ci obligent les entreprises à des ajustements rapides, souvent drastiques. De plus, comme bien d'autres secteurs d'activité, l'industrie aéronautique est cyclique et vit des hauts et des bas au gré des fluctuations économiques. Pas de commandes, pas de travail! Dans ce contexte, on comprend qu'il faut se réjouir qu'avec des revenus en hausse de 2,2 milliards et un bénéfice net de 1,4 milliard, Bombardier ait connu une année exceptionnelle en 2008. Tout comme l'économie du Québec, grâce à la diversification de ses activités et une saine gestion, Bombardier est bien équipée pour traverser la crise.

Mais la réalité économique, c'est aussi qu'à court et moyen terme, afin d'assurer leur viabilité, les entreprises doivent ajuster leur production à la réalité économique. Chez Bombardier, la diminution anticipée de 25 % des livraisons d'avions d'affaires et le ralentissement dans la production d'avions régionaux se sont soldés par la mise à pied de 1700 postes dans la région de Montréal.

La récession doit être utilisée par les entreprises pour, notamment, former sa main-d'oeuvre. C'est aussi ce que fait Bombardier. L'entreprise embauche également pour combler des postes à son centre de finition de Dorval et prévoit toujours aller de l'avant avec la construction de son usine destinée à sa CSeries et le développement de ses nouveaux appareils Learjet 85 et CRJ 1000.

On dit que c'est dans l'adversité qu'on reconnaît les gagnants. Ne laissons pas le Québec sombrer dans le négativisme réducteur. Nos entreprises essaient de tirer leur épingle du jeu et souvent y parviennent. Il est important de se le rappeler!

L'auteure est présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec.