M. Legault, le capital politique, « ça fera » ! Cessez d'utiliser la mémoire de ma soeur !

Un sentiment indescriptible m'anime lorsque je constate l'utilisation que vous faites de sa trace politique et c'est déplorable.

Vous l'utilisez publiquement, ce qui m'oblige à réagir publiquement.

Je vous rappelle gentiment qu'elle était une députée indépendante, et ce, après avoir claqué la porte de votre formation politique.

Dois-je vraiment vous rappeler à quel point vous n'avez pas été tendre à son endroit ? Vous êtes tellement conscient des dommages que vous avez faits que, lors de ses funérailles, vous avez vérifié à deux reprises quelle sorte d'accueil vous auriez. Maintenant qu'elle n'est plus, vous l'utilisez en campagne électorale, c'est lamentable.

Lorsque je lis que votre candidat se dit son ami, sachez que mon sang se glace dans mes veines. J'ai eu le même sentiment lorsque j'ai entendu à la radio que vous lui aviez rendu hommage à votre congrès. Vous n'avez jamais autant parlé d'elle lorsqu'elle était vivante et surtout pas en faisant son éloge, mais maintenant qu'elle n'est plus... vous l'aimez, vous l'encensez. Bien sûr, il y a une campagne électorale, mais quel opportunisme ! Je le répète, cessez d'utiliser sa mémoire. Le deuil est déjà assez difficile à faire sans que je sois obligée de m'insurger publiquement de l'usage que vous en faites.

Être en politique est tout un métier, toute une fonction, mais cela ne donne pas droit aux agissements sans convenance, indécents et sans égard pour en arriver à ses fins.

Être à la hauteur du rang de chef de parti politique se conjugue aussi avec savoir-vivre.

Vous avez beau vous entourer de conseillers politiques et de stratèges électoraux, c'est manifestement plus de dignité, de décence et d'humanisme dont vous devriez faire preuve.

Certes, vous pourriez dire que j'ai parti le bal en me positionnant pour un candidat dans la circonscription d'Arthabaska, mais en démocratie, en tant que citoyenne, j'ai le droit de donner mon appui à qui je veux.

Certes, vous pourriez dire que c'est un service de communication qui a écrit cette lettre ; je vous fournirai mon brouillon écrit de ma main si vous le voulez.

Mais sachez et comprenez bien, M. Legault, que l'opportunisme démontré par vous et votre candidat ajoute à ma peine, au deuil de ma seule soeur, un sentiment de révolte et d'ingratitude face à ce genre de politique.

Cessez de l'utiliser. Cessez de vous autoproclamer son amie et laissez sa mémoire intacte de tout abus.