Hier, j'ai souri en lisant une nouvelle, ce qui ne m'était pas arrivé depuis très longtemps. Le NPD fait renaître de ses cendres son aile québécoise. Enfin, ce n'est pas trop tôt !

En tant que fédéraliste et de gauche, je suis une orpheline politique dans cette belle province. Mais le sourire ne m'est pas seulement venu pour cette raison. J'ai aussi plein d'amis anglophones qui vont pouvoir enfin voter  à la fois selon leurs convictions et selon leurs valeurs sans le fardeau de devoir choisir entre souverainistes et leur refuge traditionnel, le PLQ.

Leurs votes pourraient ébranler les circonscriptions libérales de l'Ouest-de-l'île.

Il y a quelques jours, j'ai souri, mais comme d'habitude avec ironie, devant l'appropriation par Jean-François Lisée, nouveau chef du PQ, du consensus obtenu par le Mouvement démocratie nouvelle, lors des rencontres transpartisanes du printemps dernier. Il déclarait qu'il serait en mesure d'obtenir de tous les partis politiques que ce soit notre dernière élection avec un système uninominal à un tour, un système anachronique et injuste.

Il y a près d'une année, Justin Trudeau avait promis la même chose, alors j'espère que M. Lisée n'imitera pas notre premier ministre canadien en enfouissant cette promesse dans une commission parlementaire qui fait tout son possible pour passer inaperçue dans les médias. Et pourtant, nous constatons tous qu'une éducation citoyenne aurait pu être faite à cette occasion. La réforme électorale est toujours la promesse libérale qui a le plus d'importance de ce gouvernement et j'affiche clairement mon pessimisme.

LA TENTATION DU STATU QUO

J'associe M. Lisée à ce constat parce qu'il sera évident que les politiciens péquistes feront leurs calculs et quoi de plus tentant que de garder notre bon vieux système qui désavantagera les libéraux érodés par le NPD-Québec. Je plaide pour une proportionnelle mixte pour le Québec et le Canada pour qu'enfin tous les votes comptent et qu'on n'ait plus à se retrouver avec des programmes politiques conçus pour seulement 40 % d'entre nous.

Je plaide aussi pour que nos politiciens respectent les promesses de leurs programmes. J'ai encore un soupçon d'optimisme envers nos institutions démocratiques, surtout si le système électoral est réformé. Sans cette réforme, eh bien, je ne sais plus...