Les Canadiens sont fiers de l'aide qu'ils apportent depuis longtemps aux réfugiés.

Depuis de nombreuses décennies, nous avons accueilli au Canada des personnes déplacées et persécutées ayant besoin de protection et de sécurité, auxquelles nous avons donné la chance de recommencer leur vie dans notre pays privilégié.

Nous avons accueilli 37 000 réfugiés hongrois en une seule année en 1956-1957. Sous la gouvernance du premier ministre progressiste-conservateur, Joe Clark, nous avons accueilli plus de 60 000 réfugiés de la mer vietnamiens à la fin des années 70. Nous avons accueilli rapidement des milliers de réfugiés de l'Ouganda, du Kosovo et de nombreux autres endroits.

Je ne doute pas que, cette fois encore, nous serons à la hauteur de la tâche.

Partout au pays, les Canadiens ont affirmé que nous devions faire davantage pour aider les réfugiés syriens - victimes de la pire crise de réfugiés depuis des décennies - en particulier à l'approche de l'hiver, qui rend leur situation encore plus périlleuse.

Guidés par la priorité de protéger la sécurité et la santé des Canadiens et des réfugiés, nous avons donc présenté hier un plan pour accueillir dès que possible 25 000 réfugiés syriens au Canada.

En établissant ce plan, j'ai été encouragé par l'extraordinaire soutien démontré par mes homologues provinciaux et territoriaux ainsi que plus de 30 maires. Je me suis réjoui du fait que toutes les provinces ont collectivement dépassé notre cible, s'engageant à accueillir plus de 25 000 réfugiés. Les Canadiens ont manifesté un soutien extraordinaire partout au pays, sans oublier les fonctionnaires qui travaillent jour et nuit.

À court terme, il s'agit d'un acte humanitaire. À moyen terme, l'arrivée de réfugiés syriens permettra de bâtir un Canada plus fort, comme ce fut le cas lors des vagues antérieures de réfugiés. Bien sûr, ce projet entraînera des coûts à court terme, mais nous profiterons également de gains à long terme.

Les personnes qui sont arrivées au Canada dans le passé en tant que réfugiés, sans parler de leur descendance, ont légué d'importantes contributions à notre société, notre vie culturelle et notre économie.

Parmi elles, nous comptons deux récentes gouverneures générales du Canada, soit Adrienne Clarkson et Michaëlle Jean, des hommes d'affaires, comme Peter Munk, des innovateurs culturels, comme l'auteure primée Kim Thuy, plusieurs de mes collègues à la Chambre des communes, notamment Maryam Monsef, ministre des Institutions démocratiques, et de nombreux autres anciens réfugiés qui ont remercié le Canada de sa générosité d'un nombre incalculable de façons.

Je suis fier d'être le premier ministre du Cabinet fédéral de l'histoire canadienne portant le nom de « réfugiés » dans son titre. La décision du premier ministre Justin Trudeau de renommer mon ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté en dit long sur l'importance qu'accorde notre gouvernement à la longue tradition humanitaire du Canada visant à protéger les réfugiés.

Nous envoyons un message clair selon lequel le Canada continuera d'accueillir des réfugiés, qu'ils sont importants pour bâtir un Canada meilleur et plus fort et que leur réinstallation et intégration réussies sont une composante essentielle à l'histoire de notre pays.

J'ai confiance qu'au cours des jours, semaines et mois à venir, les Canadiens aideront à façonner un nouveau chapitre de notre histoire, un chapitre sur lequel nous pourrons jeter un fier regard dans les décennies à venir.