Aujourd'hui, j'aimerais me confesser à toute la population du Québec, car j'ai péché. Oui, j'ai péché, car j'ai participé au Colloque de l'Association du personnel cadre des CPE, les 6, 7 et 8 mai.

Combien de « Je vous salue madame la ministre Charbonneau » dois-je réciter pour avoir participé à plus de 12 heures d'activités de formation avec des conférenciers chevronnés qui rayonnent au Québec et ailleurs pour leurs approches gagnantes en matière de gestion des ressources humaines ?

Combien de « Notre Père qui êtes austère » pour avoir pris une très petite part de notre budget de formation pour un temps d'arrêt hors de mon CPE afin de me ressourcer et d'échanger avec mes collègues gestionnaires de la province ? C'est vrai, nous aurions dû être plus économes en apportant notre glacière à sandwichs, notre sac de couchage, notre matelas de sol et louer deux ou trois salles dans le sous-sol d'une grande église.

Très sincèrement, je dois vous avouer une chose : je quitte ce colloque très heureuse parce qu'il m'a permis de réfléchir sur ma pratique et d'enrichir mon bagage d'outils de gestion.

Surtout, je pourrai poursuivre mon travail avec passion, ceci même après plus de 25 ans de travail dans le réseau. Être gestionnaire dans un milieu éducatif exige beaucoup parce que cela exige de travailler avec des humains : les enfants, les familles et particulièrement le personnel. Un temps de ressourcement est essentiel pour celles qui travaillent dans un contexte de relation d'aide et de soutien. Est-ce un péché ?

Il y a eu malheureusement une certaine démesure dans l'acharnement de la classe politique, de certains médias et autres mauvaises langues à dénigrer le Colloque de l'Association du personnel cadre des CPE en faisant circuler des informations erronées sur l'organisation de l'événement. Ça, pourrait-on dire que c'est un péché ?

Amen !