Présentement, si on exclut quelques programmes de réinsertion, l'assistance sociale est binaire: on en reçoit ou on travaille.

Pourquoi ne pas permettre aux bénéficiaires de l'assistance sociale de travailler à temps partiel? Tout revenu gagné serait déduit en partie de leur chèque. Idéalement, seulement la moitié de leurs gains d'emplois serait déduite de leur chèque d'aide sociale afin de promouvoir le retour à l'emploi.

Ainsi, les assistés sociaux pourraient acquérir une expérience de travail récente ainsi que des références récentes, condition sine qua non pour obtenir un emploi à temps plein. Car ne nous le cachons pas, une absence prolongée du marché du travail nécessite une explication aux yeux des employeurs potentiels.

Présentement, si un assisté social trouve un emploi à temps partiel, il ne le prendra pas, car il y perdrait au change. Cela n'encourage pas le retour sur le marché du travail. De plus, certains bénéficiaires de l'assistance sociale ne peuvent simplement pas travailler à temps plein en raison de leur condition physique ou de leurs responsabilités parentales. Mais le temps partiel reste une possibilité.

Que des avantages

Cette mesure ne peut qu'être bénéfique. Économiquement, 100% de l'argent gagné (ou reçu) par un prestataire du bien-être social est réinvesti dans l'économie locale. Augmenter leurs revenus sera donc bénéfique de ce point de vue. Sur le plan de l'employabilité, cela augmente l'expérience et l'attrait du bénéficiaire aux yeux des employeurs éventuels. C'est utile pour la réinsertion sur le marché du travail.

Quant aux dépenses publiques, chaque dollar gagné par le bénéficiaire réduirait le montant qu'on lui paie. La société paierait donc moins pour aider ses assistés sociaux. On économiserait enfin dans la bureaucratie en diminuant le «besoin» d'enquêter sur nos assistés sociaux pour être sûr qu'ils ne travaillent pas au noir.

Et idéologiquement... c'est là que le bât blesse. Ça contredirait le bon vieux dogme du BS paresseux et bougon à qui il ne faut surtout pas donner un sou.

C'est un non-sens de ne pas permettre à nos assistés sociaux de travailler à temps partiel sans perdre leurs bénéfices. Cela nous permettrait d'économiser en dépenses publiques tout en aidant vraiment les gens qui en ont besoin.