J'ai pris connaissance de la lettre publiée hier, en vos pages, à propos du départ du directeur général de la Société de transport de Montréal (STM), Carl Desrosiers.

Rappelons d'abord que, sans aucune pression extérieure, le Conseil d'administration de la STM a appuyé unanimement ma recommandation de mettre un terme au contrat du directeur général. Le Conseil a pris en considération le fait que 2015 sera une année charnière pour la STM. L'entreprise doit mettre à jour son plan stratégique. Ce plan sera la toile de fond de toute l'action des 10 prochaines années. Nous sommes d'avis qu'il est préférable d'entreprendre cette démarche avec un regard neuf, ce qui passe nécessairement par une direction générale renouvelée. C'est une décision qui a été prise après une longue réflexion basée sur la pérennité de l'entreprise.

Nous reconnaissons l'apport de M. Desrosiers qui a été à l'emploi de la Société pendant près de 31 ans. J'ai reconnu ce fait publiquement et j'ai voulu que le départ du directeur général se fasse de manière civilisée, et tout a été fait pour que les employés puissent venir le saluer.

L'auteur de la lettre indique que ce départ «met en péril tous les progrès qui ont été accomplis par la STM depuis plusieurs années». Il annonce des temps sombres pour les clients. Soyons clairs, les progrès accomplis ces dernières années ne sont pas le fruit du travail d'une seule personne. J'ai souligné la semaine dernière que la STM est une entreprise forte et performante grâce à la compétence de ses 9400 employés.

Prétendre que tout peut changer du jour au lendemain à cause du départ d'une seule personne est un commentaire irrespectueux pour ceux et celles qui contribuent chaque jour à faire de la STM une des meilleures sociétés de transport. Les artisans de la STM ont toute ma confiance et c'est avec eux et avec les clients que nous entreprendrons, en 2015, la nécessaire réflexion sur ce que sera la STM des 10 prochaines années. Ce sera d'ailleurs le mandat principal confié à la nouvelle direction générale qui sera choisie suite à un processus de sélection qui sera enclenché dès janvier.

J'aurais aimé adresser cette réplique à l'auteur de la lettre publiée en vos pages, mais personne à la STM ne porte ce nom. Je crois important de rétablir ces faits, même s'ils sont le fruit d'une lettre écrite sous un pseudonyme.