Des deux côtés de la frontière du Canada et des États-Unis, nous nous préparons avec solennité à commémorer la terrible tragédie survenue il y a un an. Le 6 juillet 2013, 47 personnes sont mortes lorsqu'un train transportant du pétrole brut a déraillé et explosé à Lac-Mégantic, au Québec.

Les enquêteurs ont soigneusement examiné la scène de l'accident - l'une des plus vastes dans l'histoire du Canada - afin de découvrir exactement ce qui s'était passé. Même si les entreprises de transport ferroviaire de marchandises de nos pays affichent d'excellents dossiers de sécurité dans l'ensemble, cet effroyable accident, aussi exceptionnel soit-il, a occasionné un renouveau d'engagement à l'égard de la sécurité.

Étant les principaux représentants des secteurs du transport ferroviaire des marchandises du Canada et des États-Unis, respectivement, notre mission consiste à faire l'impossible afin qu'il ne se produise plus jamais un accident tragique comme celui de Lac-Mégantic.

Nous voulons souligner notre mission dans les termes les plus clairs possible : les chemins de fer canadiens et américains sont pleinement engagés à assurer le transport ferroviaire sécuritaire et sûr des marchandises dangereuses.

Des améliorations

Depuis l'été dernier, les secteurs ferroviaires marchandises de part et d'autre de la frontière se sont concentrés sur plusieurs grands aspects de l'amélioration du transport du pétrole brut en particulier.

• Premièrement, nous avons effectué une étude tout à fait exhaustive et volontairement actualisé plusieurs pratiques d'exploitation.

• Deuxièmement, les chemins de fer ont rehaussé leurs propres normes - de la vitesse des trains en passant par les inspections de la voie et du matériel - s'appliquant au transport ferroviaire du pétrole, des normes qui sont beaucoup plus strictes que les exigences fédérales.

• Troisièmement, les chemins de fer ont intensifié la communication et la collaboration avec les collectivités où ils ont des activités afin de répondre aux préoccupations et de renforcer le niveau de préparation. Au Canada, chaque fois que c'est possible, on choisit des itinéraires de rechange pour le transport des marchandises dangereuses.

• Quatrièmement, les chemins de fer continuent d'affecter des ressources et des efforts considérables à la prévention et à la préparation des interventions en cas d'urgence le long de leurs lignes.

• Cinquièmement, les entreprises ferroviaires collaborent étroitement avec les responsables locaux et régionaux des interventions d'urgence afin que les personnes qui doivent connaître la nature des marchandises qui passent par leur territoire soient informées et préparées à intervenir en cas d'urgence.

En plus de ces mesures visant à accroître la sécurité, les chemins de fer canadiens et américains ont travaillé de concert avec leurs gouvernements respectifs en vue d'appliquer des normes d'exploitation actualisées au transport ferroviaire du pétrole brut.

Nous croyons que nos gouvernements devraient relever les normes fédérales applicables aux wagons-citernes afin que le pétrole brut et les autres liquides inflammables soient transportés dans les wagons les plus sécuritaires possible, selon la nature du produit transporté. Nous croyons également que les wagons-citernes existants devraient être modernisés ou qu'un programme visant à les éliminer soit appliqué sans délai, comme le gouvernement canadien a récemment entrepris de le faire.

Les chemins de fer transportent les marchandises nécessaires pour répondre aux besoins de l'économie nord-américaine, et ce, de la façon la plus sécuritaire et efficiente possible. Et en investissant massivement dans l'infrastructure de leurs réseaux ferrés, les chemins de fer parviennent à satisfaire la demande croissante de pétrole brut nord-américain.

Mais la sécurité est, et sera toujours, au premier plan.