C'est avec la plus grande stupéfaction et une vraie déception que j'ai lu la lettre d'appui que Georges St-Pierre a écrite pour implorer la clémence pour son ami Jimmy Cournoyer, criminel notoire, importateur de drogue emprisonné aux États-Unis depuis 2012.

Georges St-Pierre déclare qu'il n'a pas à juger les affaires de son ami, que ce que ce dernier fait de sa vie ne le regarde pas, que c'est un gars loyal avec qui il partage beaucoup de passions.

J'aimerais rappeler certains points importants à M. St-Pierre.

Votre ami est un vendeur de drogue, il a même plaidé coupable. Cette drogue qu'il importait est la même que celle qui est vendue dans les écoles à nos enfants ou à nos jeunes adolescents.

M. St-Pierre, vous oubliez peut-être que depuis les 10 dernières années, vous êtes devenu une idole pour les clients de M. Cournoyer. Vous vous êtes bâti une solide réputation de quelqu'un de propre, intègre, passionné, qui a réussi à atteindre ses buts selon les règles morales et les lois applicables. Tous les jeunes rêvent de rencontrer Georges St-Pierre, de lui ressembler, d'avoir le quart de son courage et de sa détermination.

Vous avez acquis une réputation quasi irréprochable en refusant de poursuivre votre carrière sans que la lumière soit faite sur la façon dont les athlètes atteignent le sommet... C'est tout à votre honneur.

Mais votre appui à un ami criminel vient ébranler de façon drastique votre image. Vous lancez le message que vendre ou acheter de la drogue n'est pas si grave et que choisir le chemin de la criminalité pour atteindre des sommets de réussite matérielle n'est pas si grave non plus.

Vous rendez-vous compte, M. St-Pierre, de la déception que vous venez de provoquer dans la population ? Est-ce que l'image que nous nous sommes faite de vous durant ces dernières années est fausse ? Méritez-vous réellement votre titre d'idole ?

Tout le monde était unanime à votre sujet. Votre équipe de relations publiques a fait un travail remarquable et vous aviez une belle présence médiatique. Une franche réussite, sur toute la ligne. Mais en publiant une simple lettre, vous venez d'installer le doute dans l'esprit des gens. Où étaient vos conseillers, votre garde rapprochée, ceux qui nous ont fait croire que vous aviez la stature d'un champion ?

M. St-Pierre, vous n'aviez tout simplement pas le droit moral de vous servir de votre notoriété pour défendre un criminel. Être une idole vient avec des responsabilités importantes, surtout auprès des jeunes. Comme dit le vieux dicton, vous ne pouvez avoir le beurre et l'argent du beurre.