Votre dernier éditorial (La Presse, 2 mai) témoigne au plus haut point de la qualité de votre apport au journalisme.

Un apport journalistique exemplaire

Votre dernier éditorial (La Presse, 2 mai) témoigne au plus haut point de la qualité de votre apport au journalisme.

Comme vous l'écrivez, un éditorial est un genre qui se doit de résister « [...] à la puissance des modes intellectuelles et des lubies sociales, au piège de l'opinion-minute, à la tentation du journalisme spectacle [...] » Il se doit d'être écrit avec « [...] une certaine élégance dans le style et un grand respect de la langue. » Et surtout, il doit résister « [...] au dérapage consistant à remplacer l'argumentation par la grossièreté et la manipulation de l'émotion. » Ce sont justement ces éléments qui témoignent de votre signature.

Durant de longues années, vous avez contribué à entretenir un niveau intellectuel élevé dans nos débats québécois. Merci, monsieur Roy, pour votre apport journalistique exemplaire.

Bonne retraite !

- Gisèle Filion, Montréal

Je m'ennuie déjà

Il m'arrive souvent, à la lecture de certaines opinions ou de coups de gueules exprimés dans les média, d'en ressortir plus ignorant. Cela ne s'est jamais produit avec Mario Roy, qui possède le don de dégager les lames de fond qui transcendent l'actualité sur laquelle la majeure partie des commentateurs ont le nez rivé. En ce sens, il est un authentique « éditorialiste ». Je m'ennuie déjà...

- Patrice Marcotte, Saint-Jean-sur-Richelieu

Irremplaçable

Je ne reconnaissais plus, à la lecture des premiers paragraphes, le Mario Roy que je lis assidûment, celui qui, il y a deux ans à peine, avait fait l'éloge mérité du livre de Steven Pinker, The Better Angels of Our Nature, jusqu'à je lise que « contemplant tout cela [notre condition humaine, comme il venait si justement de la présenter] faut-il être pessimiste? Pas du tout ».

Mais là où je suis pessimiste est d'apprendre que l'éditorial réfléchi et certes « construit avec, si possible... élégance dans le style et grand respect de la langue » que je venais de lire était son dernier! Où donc pourrai-je lire les éditoriaux qui résistent « ... aux lubies sociales et au piège de l'opinion-minute... »?

- Alain Jarry, Dorval