Ce n'est pas un revers, c'est une dégelée. Une lourde défaite que les trois aspirants qui semblent avoir amorcé leur course à la direction, lundi soir, ne feront que répéter le 1er octobre 2018 si nous, militants péquistes, leur donnons les rênes du Parti québécois.

Bernard Drainville, JFL et PKP représentent chacun une des raisons de notre déconfiture. Aucun des trois ne réussirait à convaincre une majorité. Le PQ se doit d'être pragmatique, prêt au consensus et, surtout, aligné au centre gauche. Il faut aussi faire appel aux jeunes, ces 18-44 ans qui désertent le parti, qui ont perdu espoir en la souveraineté et qui en ont assez de la vieille politique.

Il est tôt, probablement trop tôt, mais je crois que les jeunes députés comme Véronique Hivon ou Alexandre Cloutier sont les seuls qui peuvent sauver mon parti. Ils sont non seulement jeunes, mais incroyablement qualifiés et ouverts sur le monde; tous les deux avocats et détenteurs de maitrises, lui de Cambridge, elle de la London School of Economics. Ils sont charismatiques et ouverts aux compromis, Mme Hivon l'a prouvé en réussissant à convaincre les quatre partis représentés à l'Assemblée nationale d'appuyer son projet de loi concernant l'aide médicale à mourir.

Si le Parti québécois veut rester en vie, il devra se réaligner clairement au centre gauche, revenir vers les syndicats et retourner aux politiques sociales qui ont fait son succès. Le PQ devra aussi mettre l'idée référendaire en veilleuse et démontrer sa capacité à gouverner honnêtement, efficacement. Mais surtout, le PQ devra prouver qu'il est le seul parti capable de défendre notre langue, notre culture et nos intérêts devant un gouvernement fédéral qui manque constamment de respect envers notre nation et qui se désintéresse complètement de nos valeurs et opinions.