Vous avez été nombreux à nous écrire à la suite de l'annonce de la candidature du Dr Gaétan Barrette dans les rangs libéraux pour la prochaine élection. En voici quelques exemples.

Un troisième...

Deux médecins ne suffisaient pas aux libéraux pour régler les problèmes en santé. Ça en prenait un troisième. C'est un aveu d'échec pour Philippe Couillard. Du temps que celui-ci était ministre de la Santé, il n'a pas tenu les promesses faites par son chef de l'époque, Jean Charest. Idem pour Yves Bolduc. On veut nous faire croire maintenant que cette fois sera la bonne avec le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, Gaétan Barrette. Si par malheur le Dr Barrette devenait ministre de la Santé, j'ai hâte de voir comment il s'y prendra pour convaincre ses pairs de diminuer leur rémunération. Son préjugé favorable envers les médecins n'augure rien de bon pour les contribuables.

Sylvio Le Blanc, Montréal

Quand l'égo dépasse le sarrau

Presque du jour au lendemain, le Dr Barrette renie les idées et les stratégies qu'il défendait avec la CAQ et nous annonce que les solutions en santé se retrouvent du côté libéral. Il n'y a pas si longtemps, il avait pourtant été très critique avec l'approche libérale en santé. Le geste du Dr Barrette pourrait être perçu comme légitime, s'il s'inscrivait dans un changement de cap de la part du parti pour lequel il militait il y a quelques mois. Il n'en est rien, puisqu'il n'en dit mot. Ces façons d'agir ne font qu'augmenter le scepticisme et le cynisme du peuple devant la classe politique. Comment ne pas être stigmatisé par ce qui apparaît comme une ambition personnelle et non une nouvelle formulation idéologique? Attention, Dr Barrette, votre égo dépasse de votre sarrau!

Michel LaBrosse

Le remède Barrette

Avec le déclenchement des élections, nous verrons inévitablement apparaître le cynisme des électeurs. Pourtant, cette fois, les astres semblent s'aligner au-dessus de la circonscription de Lapinière pour qu'un message fort soit envoyé aux politiciens sous la forme d'un slogan électoral citoyen: «Assez c'est assez!» Les électeurs d'allégeance libérale de cette circonscription auront le choix entre deux candidats. La première, Mme Houda-Pepin, est une libérale de la tête au coeur, mais indépendante puisqu'elle a préféré ses principes à son avenir politique. L'autre, le Dr Barrette, a la machine de son côté, mais n'a de libéral que le nom. Il parle d'une seule voix avec ceux qu'il accusait de tous les maux. Le drame ne serait pas tellement que le Dr Barrette soit élu. Peut-être ferait-il un bon député et un ministre de la Santé efficace, qui sait? Mais le cynisme se soigne, et c'est peut-être le Dr Barrette qui sans le vouloir, nous offre le remède.

Benoit Léger, Saint-Hubert