Par respect, je m'adresse non pas à «Rambo», mais à monsieur Gauthier. Lors de votre témoignage à la commission Charbonneau, vous m'avez fait revivre mes cinq années à la Baie-James, voilà plus de 40 ans. On nous comparait à des bagnards repentis, une sorte de ramassis de bétail humain, incapable de se trouver du travail ailleurs que dans cet enfer naturel qu'était la Baie-James l'été, avec ses moustiques et ses mouches à chevreuil. L'hiver, nous dormions sous la tente, sans double toit, réchauffés par une fournaise bien souvent défaillante. La nourriture était abondante, mais de piètre qualité. Toutefois, les ingénieurs étaient confortablement installés sur le bord de la Grande Rivière. Monsieur Gauthier, vous êtes le seul à avoir le cran de dénoncer ces abus que je croyais à jamais disparus. Certains vous écoutent avec un léger sourire en coin, en n'ayant qu'une idée en tête: vous faire passer pour un bandit. Monsieur Gauthier, vous n'êtes pas le seul à avoir subi ce genre de traitement. Je vous félicite pour votre courage.

Monsieur Gauthier

Par respect, je m'adresse non pas à «Rambo», mais à monsieur Gauthier. Lors de votre témoignage à la commission Charbonneau, vous m'avez fait revivre mes cinq années à la Baie-James, voilà plus de 40 ans. On nous comparait à des bagnards repentis, une sorte de ramassis de bétail humain, incapable de se trouver du travail ailleurs que dans cet enfer naturel qu'était la Baie-James l'été, avec ses moustiques et ses mouches à chevreuil. L'hiver, nous dormions sous la tente, sans double toit, réchauffés par une fournaise bien souvent défaillante. La nourriture était abondante, mais de piètre qualité. Toutefois, les ingénieurs étaient confortablement installés sur le bord de la Grande Rivière. Monsieur Gauthier, vous êtes le seul à avoir le cran de dénoncer ces abus que je croyais à jamais disparus. Certains vous écoutent avec un léger sourire en coin, en n'ayant qu'une idée en tête: vous faire passer pour un bandit. Monsieur Gauthier, vous n'êtes pas le seul à avoir subi ce genre de traitement. Je vous félicite pour votre courage.

Marc Levéjac

Le petit Québec

Selon un photomontage, que j'ai reçu par courriel et qui circule sur l'internet, d'ici 50 ans, nous serons tous convertis à l'islam et il faut protéger nos enfants contre ce fléau. Il est aussi mentionné qu'il y a déjà cinq mosquées dans l'arrondissement Saint-Laurent et qu'elles sont pleines d'islamistes extrémistes. Voilà une grave affirmation, qu'une connaissance voulait partager. Choquée par ce ramassis d'inepties, j'aurais pu lui répondre sèchement, mais je me suis ravisée. J'ai réalisé à quel point le projet de charte du gouvernement péquiste divise les Québécois, même de souche. Je ne peux m'empêcher de comparer le Québec rêvé par Pauline Marois à l'idéal de certains chefs d'État autoritaires. Même peur de l'étranger et des différences. Même repli sur soi, même désir de conserver sa pureté raciale et cette même propension à vouloir faire taire toute dissidence. Est-ce vraiment le gouvernement que nous voulons?

Danielle Poulin, Mont-Royal

À l'an prochain

Les médias nous informent qu'il faut s'armer de patience pour trouver un médecin de famille au Québec. Il faudra peut-être attendre jusqu'à trois ans pour dénicher cette perle rare. Mais même si vous avez la chance d'être inscrit sur la liste d'un médecin de famille, vos problèmes sont loin d'être résolus. De très nombreux médecins de famille refusent de rencontrer leurs patients plus d'une fois par année. Pour eux, la tâche du médecin de famille se limite à faire un examen général annuel. Est-ce cela, le rôle fondamental du médecin de famille vanté par le ministre de la Santé?

Paul-André Deschesnes, Beloeil