Il est surprenant de voir les nombreux parallèles qui existent actuellement entre l'argumentaire des partisans péquistes, ici, et celui des républicains, aux États-Unis. Je dis bien actuellement, puisque les parallèles étaient inexistants, ou à tout le moins plus discrets, du temps de Lévesque, Parizeau, Bouchard ou Landry.

Bien que ces deux groupes soient en principe opposés idéologiquement sur plusieurs sujets, une majorité de partisans péquistes et républicains partage une méfiance maladive de l'élite et des universitaires en soutenant qu'ils sont déconnectés du vrai monde. Les urbains, bien étranges, sont aussi suspects.

Une autre complainte abondamment entendue chez les républicains et péquistes est de reprocher aux juristes d'avoir une conception de la société qui serait trop légaliste, et d'affirmer que nous sommes maintenant gouvernés par les juges. Au Québec, on refuse maintenant de seulement considérer recueillir des données sur les impacts de la Charte ou encore de tenter de connaître la véritable étendue de nos ressources naturelles. Républicains, conservateurs et péquistes sont dorénavant unis dans leur dénigrement de la science. Il ne faudrait surtout pas que des faits puissent entraver notre idéologie.