Un séisme survient et les médias prolongent les heures de diffusion jusqu'à ce que les propos et les images frôlent la redondance. L'intérêt général finit par être détourné aussi vite qu'il fut capté. Ce fut le cas pour le séisme de janvier 2010 en Haïti. La souffrance a perduré, semble-t-il, surtout à l'ombre des projecteurs qui se rallument provisoirement à la commémoration de l'horreur qui oblige à une mise à jour des retombées du drame. N'oublions pas que des victimes ont trouvé refuge ici; d'autres attendent encore, y compris des orphelins. Quatre ans plus tard, malgré l'aide internationale, Haïti est encore une plaie béante. La reconstruction avance à pas de tortue, constat qui nous donne à penser que l'urgence humanitaire est fortement tributaire de l'attention et de la pression médiatiques!

La plaie béante

Un séisme survient et les médias prolongent les heures de diffusion jusqu'à ce que les propos et les images frôlent la redondance. L'intérêt général finit par être détourné aussi vite qu'il fut capté. Ce fut le cas pour le séisme de janvier 2010 en Haïti. La souffrance a perduré, semble-t-il, surtout à l'ombre des projecteurs qui se rallument provisoirement à la commémoration de l'horreur qui oblige à une mise à jour des retombées du drame. N'oublions pas que des victimes ont trouvé refuge ici; d'autres attendent encore, y compris des orphelins. Quatre ans plus tard, malgré l'aide internationale, Haïti est encore une plaie béante. La reconstruction avance à pas de tortue, constat qui nous donne à penser que l'urgence humanitaire est fortement tributaire de l'attention et de la pression médiatiques!

Carol Patch-Neveu, Montréal

Du linge, c'est du linge

Tout semble tourner autour de la religion. On fait un plat avec des machins matériels et cela mène tout droit vers la discorde interreligieuse. Et puis, sur quel modèle le gouvernement s'appuie-t-il pour sa Charte? La France... On s'en va tout droit vers le désastre si on obtient le même résultat. Et pour ce qui est de l'« ostentatoire », qui est le génie tout-puissant qui pourra nous indiquer avec certitude ce qui l'est et ce qui ne l'est pas (tsé, la règle pour mesurer la jupe à l'école...)? Les professions et métiers ont déjà leur code d'éthique et vestimentaire en terme de représentation et de sécurité, donc la Charte n'est pas nécessaire dans ce domaine. Et puis il y a le gros bon sens. M'en fous que la dame qui me remet mon passeport ait un foulard sur la tête (moi-même, j'en mets un pour cause de perte de cheveux), tant que je vois sa binette. M'en fous que l'inspecteur de la Ville ait un turban sur la tête, tant qu'il fait son travail comme il faut. Un moment donné, du linge c'est du linge.

Josée Allard

Clients vulnérables

La clientèle vulnérable de Loto-Québec habite dans les quartiers défavorisés. Pourquoi mettre deux fois plus d'appareils de loterie vidéo là où la population est la plus vulnérable? Le gouvernement, au lieu d'aider les gens démunis, les enfonce davantage dans leur déviance. Que dire de la publicité qui inonde les ondes? Un examen de conscience s'impose. Loto-Québec doit revoir sa stratégie, notre société ne s'en portera que mieux.

Normand Bélanger, St-Hubert

Le hockey contrôlé

Depuis plusieurs années, nous assistons abusivement à des parties de hockey qui trouvent un dénouement en prolongation. De plus, les arbitres ont beaucoup trop tendance, on le devine, à punir l'équipe qui est en avance, 2 à 1 ou 3 à 2 en troisième période, afin que l'équipe qui tire de l'arrière égalise le pointage. Ainsi donc, les deux équipes débattront de la victoire en prolongation. La raison est très simple : l'argent. On conserve plus longtemps les gens dans l'amphithéâtre, les concessions vendent davantage, le spectacle est bonifié et les spectateurs quitteront l'aréna satisfaits. Cet exercice stratégique fidélise les spectateurs tout en remplissant leurs goussets.

Michel Beaumont, Québec