À la suite de l'excellente chronique de M. Lagacé sur la fabrication de la saucisse policière, j'aimerais poser une seule question: que fait un malade mental dans la rue? Le gouvernement manque d'humanité en ne mettant pas ces personnes en détresse - j'appuie sur le mot «détresse» ! - mentale en institutions spécialisées! Ces personnes font partie de la société et celle-ci a le devoir de prendre soin d'eux. Un gouvernement qui décide de la désinstitutionnalisation des malades mentaux pour des raisons budgétaires commet une grave erreur de jugement. Monsieur Coderre a beau s'exprimer sur les réseaux sociaux, le fait est là: il a la responsabilité de s'occuper de tous les citoyens, même ceux qui sont décalés, en marge de la société. Nous ne sommes pas tous beaux, nous ne sommes pas tous jeunes et performants, mais nous faisons partie d'un tout. Et les malades mentaux en font partie aussi!

Le devoir du gouvernement

À la suite de l'excellente chronique de M. Lagacé sur la fabrication de la saucisse policière, j'aimerais poser une seule question: que fait un malade mental dans la rue? Le gouvernement manque d'humanité en ne mettant pas ces personnes en détresse - j'appuie sur le mot «détresse» ! - mentale en institutions spécialisées! Ces personnes font partie de la société et celle-ci a le devoir de prendre soin d'eux. Un gouvernement qui décide de la désinstitutionnalisation des malades mentaux pour des raisons budgétaires commet une grave erreur de jugement. Monsieur Coderre a beau s'exprimer sur les réseaux sociaux, le fait est là: il a la responsabilité de s'occuper de tous les citoyens, même ceux qui sont décalés, en marge de la société. Nous ne sommes pas tous beaux, nous ne sommes pas tous jeunes et performants, mais nous faisons partie d'un tout. Et les malades mentaux en font partie aussi!

Sylvette Muller, Montréal

Le cirque

Ce policier arrive sur les lieux, où il fait face à un itinérant visiblement perturbé, soit par des problèmes mentaux ou par une substance quelconque. Cet homme refuse tout contact avec qui que ce soit, encore moins avec un policier.

Que doit faire ce policier? Il est pressé par le temps. L'individu, en bermuda, est menacé par l'hypothermie. S'il quitte les lieux, il sera blâmé. S'il utilise la force nécessaire pour sauver l'individu, il sera blâmé. De plus, il est entouré de badauds, qui plutôt que de l'aider, l'entourent, comme des vautours prêts à la curée, leur iPhone à la main.

Il a alors tenté une manoeuvre désespérée pour raisonner l'individu en lui faisant une menace fictive, pour le faire changer d'idée, soit de l'«attacher à un poteau» pendant une heure.

Erreur. C'est à ce moment que les iPhone se sont mis en marche. Enfin, une preuve flagrante de brutalité policière! Pourtant, cette menace n'était qu'une tentative ultime de faire changer son attitude négative et de lui épargner des engelures sinon de lui sauver la vie.

Mais cela est devenu secondaire. L'important est que chacun pourra ergoter sur la place publique, que les internautes se réjouissent d'avoir suscité un débat et que chacun ait son 15 minutes de gloire.

Qu'est devenu l'itinérant? Tout le monde s'en fout. Il n'y a pas matière à faire la une. Une chose est certaine. Il sera bientôt remis à la rue. Ainsi, le cirque pourra recommencer. À suivre...

René St-Cyr, Brossard

Dérive médiatique

Je ne suis pas policier et, comme tout le monde, je réprouve parfois le mode d'intervention de la police. Toutefois dans le cas du policier qui est intervenu au métro Jean-Talon, c'est le traitement médiatique que je réprouve.

La vidéo diffusée ne fait pas état de l'ensemble de la situation. On ne montre pas l'attitude du «pauvre gars», qui a eu un comportement tel que des appels demandant l'intervention des policiers pour protéger les usagers ont été faits au 911. On ne voit aucune violence physique. Le policier a utilisé un langage visant à faire comprendre au «pauvre gars» les conséquences s'il ne cessait pas ses comportements inappropriés, comme on fait comme parent quand on exagère les conséquences possibles lorsque l'on intervient auprès de nos enfants.

Le type qui a pris le soin de croquer la partie de la scène qui serait «vendable» sur les réseaux sociaux et autres médias, aurait pu déployer à la place les mêmes efforts pour venir en aide au «pauvre gars». C'est un bel exemple de dérapage médiatique. Qu'on fasse donc entendre ceux et celles qui ont composé le 911 pour demander de l'aide, en raison du comportement violent du «pauvre gars».

André Genest, Mont-Saint-Hilaire