Au sujet de l'article «Trop de français au Fairview?» (La Presse, 2 décembre), je veux préciser que mes démarches au sujet de l'absence d'affiches en anglais au Centre Fairview n'ont absolument rien à voir avec le nombre d'affiches en français. Nous n'avons pas besoin de réduire le nombre de ces dernières pour manifester du respect envers les clients anglophones.

Une question de respect

Au sujet de l'article «Trop de français au Fairview?» (La Presse, 2 décembre), je veux préciser que mes démarches au sujet de l'absence d'affiches en anglais au Centre Fairview n'ont absolument rien à voir avec le nombre d'affiches en français. Nous n'avons pas besoin de réduire le nombre de ces dernières pour manifester du respect envers les clients anglophones.

Selon moi, il est tout aussi important d'avoir des affiches en anglais à Fairview, que d'afficher en français chez les détaillants des quartiers d'Ottawa où il y a une population francophone importante. Je me suis d'ailleurs battu pour cela aussi.

Quand je suis devenu président bénévole, il y a dix ans, de la section Montréal du Club alpin du Canada, j'ai exigé qu'on traduise le site web unilingue anglais de la section. C'était simplement une question de respect. Je crois qu'il est approprié de demander le même niveau de respect de la part des autres.

À la suite de l'article, j'ai été considéré comme un francophobe par la Société Saint-Jean-Baptiste. Gilles Proulx a eu la gentillesse d'encourager ses lecteurs à manifester avec moi au Centre Fairview, dans le froid, le 7 décembre. Malheureusement, j'étais occupé à lire un livre à côté d'une piscine à Punta Cana!

Murray Levine, Dorval

Les laissées pour compte

La ministre de la Famille, Nicole Léger, est fière de nous annoncer qu'il y aura un guichet unique pour les demandes de places en garderie. Une ministre fière du déploiement bureaucratique de son ministère, c'est une chanson connue.

Ce qui est moins connu, ce sont les laissées pour compte de ce système: les jeunes mères monoparentales travaillant dans le commerce au détail et la restauration. Les horaires de CPE sont faits pour les fonctionnaires, pas pour elles! Pire, ces dernières n'ont guère les revenus pour aller au privé.

Nous sommes donc devant un système qui coûte cher à tous et qui laisse les plus démunies sans ressource. Il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser. La ministre devrait plutôt s'inspirer du 85$ par enfant que proposait Mario Dumont. Ça, ça aiderait toutes les mères, pas juste un petit groupe de privilégiées.

Jean Bellerive, Montréal

La reconnaissance coûte cher

On nous apprend que 49 millions de cadeaux ont été offerts aux employés fédéraux en 10 ans. Comment ne pas être en colère quand, depuis plus d'un mois, nous recevons des dizaines de lettres de sollicitation pour offrir des dons à différents organismes afin d'aider les gens en difficulté? Et pendant ce temps, le gouvernement offre des cadeaux, et en plus, il a embauché une entreprise pour gérer sa générosité. La reconnaissance? Il y a mille et une façons de l'exprimer avec, par exemple, des conditions agréables de travail et une atmosphère d'appréciation au quotidien. En plus, ça ne coûte rien.

Yolande Dumont

Solidarité

Certains syndicats oublient que leur devoir est de protéger leurs membres, et non leurs positions idéologiques. Que penser d'un syndicat appuyant une initiative de l'employeur qui veut soigner son image et, pour cela, congédie une partie de ses membres?

Le Syndicat de la fonction publique du Québec et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec viennent d'agir ainsi en appuyant la Charte des valeurs du PQ. La FIQ aurait fait un sondage et 60% de ses membres appuieraient cette charte. Donc 60% des membres sont indifférents à ce qu'une partie des 40% restants se fassent congédier.

Bonjour la solidarité!

Jeannot Vachon, Québec