En 1990, j'ai travaillé pour le ministère des Transports du Québec sur la possibilité de prolonger l'estacade du pont Champlain au-dessus de la voie maritime du Saint-Laurent, pour rejoindre le centre de l'autoroute 10 sur la Rive-Sud. Le but était de retirer les autobus du pont pour les faire circuler sur l'estacade. Ceci aurait eu pour avantage d'éliminer les risques reliés à la circulation des autobus en sens contraire sur le pont et de maintenir la voie réservée en tout temps et dans les deux sens. Le projet était réalisable à un coût très raisonnable. Ce projet fut refusé par le Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE), principalement, je crois, à cause du bruit généré par les autobus sur l'île des Soeurs. On peut voir aujourd'hui tous les avantages qu'aurait eus cette réalisation étant donné les réparations requises sur le pont. Les problèmes actuels n'auraient en rien dérangé le service d'autobus.

Manque de vision

En 1990, j'ai travaillé pour le ministère des Transports du Québec sur la possibilité de prolonger l'estacade du pont Champlain au-dessus de la voie maritime du Saint-Laurent, pour rejoindre le centre de l'autoroute 10 sur la Rive-Sud. Le but était de retirer les autobus du pont pour les faire circuler sur l'estacade. Ceci aurait eu pour avantage d'éliminer les risques reliés à la circulation des autobus en sens contraire sur le pont et de maintenir la voie réservée en tout temps et dans les deux sens. Le projet était réalisable à un coût très raisonnable. Ce projet fut refusé par le Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE), principalement, je crois, à cause du bruit généré par les autobus sur l'île des Soeurs. On peut voir aujourd'hui tous les avantages qu'aurait eus cette réalisation étant donné les réparations requises sur le pont. Les problèmes actuels n'auraient en rien dérangé le service d'autobus.

Roger Rivest, ingénieur retraité du ministère des Transports du Québec





L'expertise québécoise

Pauline Marois a déclaré: «On a plus d'expertise que le fédéral sur la construction et la gestion du pont Champlain». En effet, pour un Québecois qui rentre au Québec, au retour d'une visite en Ontario, et qui entend les bruits que fait soudainement son auto sur nos belles routes, sans parler de l'échangeur Turcot, dont les morceaux se détachent et dont la reconstruction est toujours au stade de la parlotte, des morceaux de passerelles surélevées et de tunnels qui risquent à tout moment de nous tomber sur la tête, nous sommes témoins quotidiennement de l'expertise du Québec en matière d'infrastructures.

Raynald Laplante

Du neuf avec du vieux

Pourquoi ne pas avoir considéré une solution alternative, en étayant l'actuel pont sur de nouveaux piliers, lesquels serviraient également à supporter trois nouvelles voies de chaque côté? En seulement quatre ans, il serait possible de mettre en service ces nouvelles voies. Toutefois, si l'on considère seulement un côté, en aval préférablement, les trois voies seraient prêtes en deux ans. Comme le délai était encore moins long pour les piliers, ceci aurait évité les problèmes actuels, si la solution avait été implantée il y a deux ans, et permettrait d'économiser sur les 500 millions prévus pour entretenir la structure d'ici 2021. Selon l'ingénieur René Therrien, le coût global de l'opération aurait été de moins de 700 millions, pour les deux côtés, incluant les six nouvelles voies et la remise à neuf totale du pont actuel. Il me semble que cela mérite aussi d'être considéré.

Jean Rémillard, Montréal

Allez voir ailleurs

Les Français ont relevé un défi semblable, peut-être même plus audacieux que le pont Champlain: le viaduc de Millau. Pourquoi ne pas se référer à leur expérience et à leur expertise? Le pont a été construit en trois ans. C'est un chef-d'oeuvre d'architecture moderne, une merveille de beauté, de résistance et de capacités. Il a coûté 320 millions d'euros. Loin des milliards prévus pour le Champlain. Les Coréens, à Séoul, ont construit 27 ponts sur le fleuve Han. Chacun des ponts est unique. Leur fleuve est aussi large que le Saint-Laurent. Pourquoi ne pas aller voir de près leur expérience?

Dujka Smoje, Rosemère