Par son projet de charte des valeurs québécoises, le gouvernement Marois veut modifier la Charte des droits et libertés avec comme objectif explicite d'empêcher ses employés de porter un signe religieux ostentatoire. La reconnaissance d'un nouveau droit tout comme la restriction d'une liberté s'est toujours faite à travers un vote unanime ou quasi unanime à l'Assemblée nationale. Comment le gouvernement en place songerait-il à faire adopter son projet par l'Assemblée nationale alors qu'il provoque tant de divisions et de controverses? Une telle situation ne se réglerait pas davantage par une élection générale puisque le Parlement en ressortirait toujours divisé!

Un référendum sur la Charte?

Par son projet de charte des valeurs québécoises, le gouvernement Marois veut modifier la Charte des droits et libertés avec comme objectif explicite d'empêcher ses employés de porter un signe religieux ostentatoire. La reconnaissance d'un nouveau droit tout comme la restriction d'une liberté s'est toujours faite à travers un vote unanime ou quasi unanime à l'Assemblée nationale. Comment le gouvernement en place songerait-il à faire adopter son projet par l'Assemblée nationale alors qu'il provoque tant de divisions et de controverses? Une telle situation ne se réglerait pas davantage par une élection générale puisque le Parlement en ressortirait toujours divisé!

À défaut d'un appui des parlementaires, le gouvernement n'aurait d'autre choix, pour tenter de faire adopter son projet de charte, que de se tourner vers la population afin d'obtenir son assentiment. Les sondages ou encore Facebook ne peuvent se substituer à une véritable consultation populaire. Le peuple, ultimement, se consulte par voie de référendum. Cependant, la population est-elle prête à avoir un référendum sur cette question? Curieusement, pour défendre son projet de Charte des valeurs, le gouvernement réfère souvent à la Charte de la langue française. Or, en 1977, René Lévesque avait bien pris soin de respecter la Charte des droits et libertés. Pourquoi, aujourd'hui en 2013, faudrait-il agir autrement?

Maria Mourani, députée expulsée du caucus du Bloc québécois

La traite des femmes au Québec

Il est assez frustrant de constater qu'aucun des nombreux rapports sur l'industrie du sexe ne suggère de pistes concrètes pour mettre fin à l'exploitation grossière des filles et des femmes du Québec, en particulier par la prostitution forcée. Il existe des solutions simples qui ont été déjà été mises en oeuvre ailleurs, notamment aux États-Unis et en Scandinavie, et dont le Québec peut facilement s'inspirer. Comme le protocole international de lutte contre la traite des êtres humains le souligne, trois mesures concrètes sont efficaces et nécessaires: la prévention (éducation dans les écoles), le soutien aux victimes (système de santé et services sociaux) et la poursuite des trafiquants (unité mixte police-procureurs). En dépit d'efforts considérables pour mobiliser les ministres responsables, le gouvernement n'a pas encore même reconnu que la traite de personnes et la prostitution forcée existent dans la province. Le tiers des cas de traite de personnes au pays sont au Québec. C'est une honte. Qu'attend le gouvernement Marois pour réagir?

Coleen MacKinnon-Charrette, fondatrice des Affranchies

Pourquoi Boisclair est-il payé ?

Je suis offusqué qu'André Boisclair soit payé même s'il quitte de façon provisoire son emploi de délégué du Québec à New York. Il avait été nommé par le gouvernement Marois, bien sûr de façon partisane. Sans douter de ses compétences, il est rémunéré par les travailleurs québécois, et par le fait même par nos taxes, parmi les plus élevées en Amérique du Nord. Nommez-moi un travailleur qui quitte son emploi provisoirement et volontairement afin d'entamer des poursuites judiciaires pour atteinte à sa réputation, et qui continue de toucher son plein salaire pendant cette pause. C'est inconcevable et répugnant que ce gouvernement se fiche éperdument des électeurs et des travailleurs. J'invite ces derniers à se souvenir lors des prochaines élections de ce gouvernement «provisoire».

Jean Cobein

Voies réservées: une mauvaise solution

Dans la même semaine où l'on a appris que le déficit plongeait à 1,8 milliard de dollars, le gouvernement Marois a trouvé 84 millions dans un chapeau de magicien pour la multiplication des voies réservées aux autobus à Montréal. Pas un cent pour la synchronisation intelligente des feux de circulation. Ne souhaite-t-on pas retirer un certain nombre d'automobiles circulant sur l'île? Augmenter les voies réservées aux autobus en accaparant celles où circulent actuellement les véhicules risque d'aggraver la situation, car la congestion automobile se répandra sur une plus grande surface. On n'amène pas un automobiliste à quitter le confort de sa voiture avec des voies réservées. Au début des années 70, la ville de Bologne en Italie avait tenté sans succès d'inciter ses citoyens à prendre les transports en commun en offrant la gratuité. À Québec, l'imposant réseau de voies réservées n'a pas provoqué un changement marqué dans les habitudes de transports. Si la congestion automobile est le problème, pourquoi ne pas améliorer la fluidité? C'est exactement le but recherché dans les pays où l'on a adopté la synchronisation intelligente des feux de circulation sur tous les grands axes routiers. Ce n'est pas la solution miracle, mais ça marche! Pensez-vous sincèrement que ces ministres qui ont approuvé cette dépense de 84 millions$ se déplaceront en autobus quand ils perdront leur privilège d'une voiture de fonction avec chauffeur?

Jean Livernois, Québec

Tout montrer des députés grossiers

Il serait bien de diffuser, sans aucune restriction, tout ce qui se passe à l'Assemblée nationale. Pour nous donner le vrai portrait. Les grossièretés, les impolitesses, le manque de savoir-vivre de ceux qui placotent et distraient les autres durant les débats, ceux qui ronflent, qui envoient des textos ou sont généralement inattentifs à ce tout qui se passe. Afficher les comportements indignes serait la meilleure façon d'assainir le grand CPE qu'est devenu aujourd'hui le Parlement québécois. Notre amour-propre en prendrait pour son rhume et la honte ferait son oeuvre puisque ni l'inspiration, ni la dignité, ni le respect le plus élémentaire de l'opinion des autres n'ont pu y arriver. Sans compter le gaspillage de nos impôts, puisque nous payons déjà abusivement toutes ces vedettes du médiocre et du vulgaire.

Serge Choquette