L'ex-président Morsi a gagné ses élections par une toute petite différence, et beaucoup parmi ceux qui ont voté pour lui étaient des gens qui ne voulaient pas du tout l'encourager. Mais ils l'ont fait, car l'autre candidat était un général de l'ancien régime.

D'autres électeurs étaient des pauvres qui avaient de grands besoins et à qui les Frères musulmans distribuaient des aliments. Et aussi, plus de 30% des Égyptiens n'ont tout simplement pas voté vu le manque de choix compétents. Quelle démocratie?

Le jour du résultat des élections, les Frères musulmans ont annoncé que si Morsi n'était pas gagnant, alors ils allaient brûler l'Égypte. Beaucoup de gens y ont cru et ils ont eu peur d'aller au travail ce jour-là. Ceux qui ont eu le courage de sortir de leur maison la journée des élections voulaient revenir le plus tôt possible avant l'heure de la nomination du candidat gagnant, à cause de la menace des Frères musulmans. Quelle démocratie?

Ensuite, dès qu'ils ont pris le pouvoir, il n'y avait que les membres de Frères musulmans qui pouvaient occuper les postes importants, peu importe s'ils étaient qualifiés ou non. Les ministère des Arts et de la Culture - qui m'est si cher -, celui de l'Éducation, ou la question du droit des femmes, étaient dorénavant sous la responsabilité de gens ignorants. 

Et ceux qui s'insurgeaient contre leur manque de compétence? Ils faisaient tout de suite face aux recettes de violence si propres aux Frères musulmans.

Nous vivions dans un régime continuel de peur, même pour moi, qui suis musulmane. Quand il y avait une manifestation contre une déclaration dite constitutionnelle de Morsi, ce sont les membres de son groupe qui prenaient la place de la police et torturaient les contestataires. Ils ont fait cela en toute impunité, devant les centaines de caméras de la presse internationale, et personne n'a rien dit. Quelle démocratie?

Pour bien asseoir leur pouvoir naissant, les Frères musulmans ont ensuite appelé en renfort des terroristes d'Al-Qaïda d'Afghanistan, du Pakistan, de Syrie et de Palestine. Ces gens s'installent en Égypte depuis l'arrivée de Morsi au pouvoir; surtout au Sinaï, pour réaliser son fameux «projet islamique».

Le peuple égyptien comprend bien maintenant que sa révolution de 2011, qu'il a payée de son sang, est à présent volée. Alors on a demandé un changement de gouvernement, mais Morsi a répondu: ou vous m'acceptez pour les trois prochaines années, ou le sang va couler. Cet homme ne fonctionne que par la menace du sang. Quelle démocratie?

L'armée de l'Égypte est devenue le sauveur de notre peuple contre les terroristes extrémistes musulmans. C'est très important que les Occidentaux le comprennent bien. Le général Al-Sissi est un vrai Égyptien et il a compris la souffrance de son peuple et il nous a soutenus. Nous étions 33 millions dans les rues pour lui demander de nous aider, de nous soutenir, de prendre notre côté, nous son peuple, et pas le côté du dictateur «dit» élu.

Les Frères musulmans sont devenus fous avec le pouvoir. Ils ont donné deux choix aux Égyptiens: soient nous avons le pouvoir, ou nous brûlons l'Égypte. Ces images vidéo où ils disent ces paroles ont été largement diffusées, et maintenant leurs paroles se traduisent en gestes: en tirant sur les Égyptiens «non-Frères musulmans», en détruisant les musées, en brûlant les églises et les monastères, les boutiques, les commissariats de police et en tuant les policiers en les massacrant d'une féroce violence, inhumaine.

M. Coulon estime que la démocratie est morte parce que ces terroristes «élus» ne sont plus au pouvoir. Nous, les Égyptiens, ne voulons pas de cette démocratie déguisée.