Vos derniers propos à l'Assemblée nationale manifestent une dégénérescence incalculable, un mépris démesuré, un amas d'inconduites inqualifiables. Vous étiez déjà bas: vous êtes tombés dans le «très bas».

Votre dégénérescence (ce mot vient du latin genus, generis, «race») n'a pas d'égale. Vos propos vous dévalorisent, vous dégradent, vous avilissent et vous placent au dernier rang de la population estomaquée.

Vous prétendez la représenter. Vous ne la représentez plus du tout, messieurs les députés: vous êtes sujets de honte, de sarcasmes incontrôlés, spontanés, et vous le méritez, car entre gens civilisés, on ne tient pas de tels propos déplacés. Vous vous excusez, sourire en coin, en invoquant la fatigue et les longues soirées à travailler. Le peuple aussi, le gagne-petit, en cela peut rapidement vous imiter, tout en étant moins bien payé. Vos alibis ne font que nous enrager.

Toute dégénérescence est une décadence, un déclin, une dégradation. Vous la démontrez, une fois de plus, en direct, devant les caméras qui ne peuvent rien nous cacher. Sauf vos excuses à ton bas, pour propos jugés déplacés par le président qui peut à peine vous contrôler. Vous avez même un lexique de mots à ne pas utiliser. Vous passez votre temps à l'enfreindre et cela ne semble pas vous déranger.

Vous nous parlez de mourir dans la dignité: vous êtes en train de crever dans l'indignité, dans l'abjection, l'abaissement et le déshonneur généralisé. Il est peut-être temps, pour un bon bout de temps, de fermer le Parlement afin d'éviter de scandaliser une jeunesse qui parfois vous écoute et qui vous trouve peu rigolo de faire tourner un cirque avec leurs impôts qu'ils ont commencé à payer.

Les temps changent, messieurs les députés. Hugues Aufray vous dit qu'il faut cesser d'encombrer le hall de vos propos dissonants. Que vous n'avancez pas et que vous êtes dépassés. Les fenêtres de votre institution craquent et vos murs vont tomber. Une grande bataille va se livrer: le peuple en a assez de payer. Et d'assister à une comédie burlesque qu'il ne veut plus regarder.

Dégénérescence, messieurs les députés. Disparaissez. Éteignez les lumières et partez. On vous a assez vus pour cette année. Allez dans les prés de l'été vous rafraîchir les idées, vous coller à la réalité. On est tannés de vous voir reprendre ad nauseam les mêmes propos que jadis vous dénonciez chez vos adversaires que vous vouliez remplacer. En vacances, méditez un mot: dégénérescence, et ce sera assez. Et ma foi, je n'ai point du tout hâte que vous reveniez. Si vous le faites, soyez régénérés.