Le Canadien a-t-il des chances réalistes de conquérir sa 25e Coupe Stanley? Quelle sera la clé pour que l'équipe remporte du succès en séries?

Si Price le veut

La clé du succès en séries, tout le monde le sait, c'est du jeu serré et une performance au-dessus de la moyenne du gardien de but. Pour le jeu serré, je ne suis pas trop inquiet, les têtes de hockey du Canadien ont l'expérience et savent y faire. Maintenant, en ce qui concerne le gardien, la question se pose. Carey Price est un excellent gardien, mais il devient un bon gardien en mode séries éliminatoires, quand la pression monte d'un cran ou deux. Jusqu'ici, il n'a pas prouvé qu'il pouvait augmenter la cadence et c'est d'ailleurs la principale cause des critiques à son endroit. Il n'inspire pas confiance! D'ailleurs, s'il fallait qu'il offre encore des performances sous la moyenne cette année, sans parler d'un échange, je pense qu'il deviendrait à tout le moins «disponible»... Le Canadien se rendra là où Price voudra bien l'amener, tout comme l'ont fait les autres avant lui. Espérons qu'il nous fasse mentir et qu'il se révélera comme le gardien qu'il est censé devenir: un gardien de concession.

Marc Germain

Sans âme

Je pense avoir trouvé une explication aux déboires du Canadien. Ils se sont inspirés de Faust et ont vendu leur âme au diable pour obtenir une place dans les séries. Aussitôt qu'elle fut assurée, le diable a pris leur âme. C'est fort probablement ce qui est arrivé, car on ne peut certainement pas dire qu'ils ont encore une âme. Et sans âme, ils ne se rendront pas loin. Je prédis quand même qu'ils se rendront à quatre parties.

Jean-Marc Fortin

Retrouver fougue et passion

Depuis toujours, les succès du Canadien sont appuyés sur deux grandes qualités: l'émotion et le talent. L'édition 2012-2013 des Glorieux ne fait pas exception et c'est avec ses deux qualités qu'elle va réussir ou échouer cette année. Avec la venue d'un directeur général émotif, dont le sort de l'équipe lui tient à coeur, et celle d'un entraîneur très intense et charismatique, nous avons pu voir nos Canadiens transformés par rapport à l'an passé. L'équipe a été fougueuse et déterminée jusqu'à ce qu'elle atteigne SA Coupe Stanley en confirmant sa place en séries éliminatoires. Depuis, l'émotion et l'énergie sont disparues. Le talent y est toujours, mais la motivation pour l'exprimer n'y est plus. Le Canadien doit considérer les séries comme une deuxième saison à part entière pour y parvenir. L'équipe doit retrouver sa fougue et sa passion du début de la saison pour pouvoir gagner la première ronde. Je crois que les joueurs ayant déjà atteint leur but, une participation aux séries, attendent maintenant pour atteindre leur deuxième but: la coupe Stanley. Oui, ils seront motivés. Oui, ils retrouveront leur fougue de la saison régulière. Mais est-ce assez pour gagner? Je ne crois pas. La même équipe, qui était longtemps deuxième du classement de l'Est, ne pourra faire mieux que le deuxième tour cette année, même si elle retrouve tout son dynamisme à temps pour les séries. Sinon, le tout sera réglé en cinq matchs, dès la première ronde.

Jean-Sébastien Daigneau

Price devra se ressaisir

Le Canadien n'ira nulle part si Carey Price demeure dans cet état. L'équipe a peur de l'adversaire et manque de coeur. Cela me désole pour l'entraîneur Michel Therrien, car il y met tout son coeur. Je suis certain qu'ils seront éliminés dès le premier quart de finale. Ils auront le printemps au complet pour finir le grand ménage ou faire de la publicité dans les magasins. J'espère qu'ils éviteront le Saguenay, car nous n'aimons pas les perdants ici.

Michel Gagnon, Saguenay

Une équipe ordinaire

Le Canadien sera éliminé dès la première ronde, après quatre ou cinq parties. Tout le monde cherche des explications très savantes à leurs récents déboires, mais la réalité me paraît beaucoup plus simple. Il n'y a personne à blâmer, c'est tout simplement une équipe de joueurs très ordinaires. Ils ont profité d'un très bon départ cette année, mais maintenant que les vraies affaires s'en viennent, leur valeur relative apparaît clairement. Ils ont de graves lacunes en défense, une attaque totalement dépourvue d'imagination, ils manquent de robustesse et ont un gardien de but bien ordinaire. Le mot s'est passé dans la ligue et tout le monde sait comment battre Carey Price et le Canadien: il suffit de les tétaniser en partant et de lancer dans le haut du filet, car Price passe sa vie par terre.

Jean Bouchart d'Orval, Montréal

Moins efficace en séries

Statistique intéressante, qui me fait craindre de courtes séries: Carey Price a participé aux séries éliminatoires neuf fois au cours de sa carrière. Sept de ces neuf fois (78%), son pourcentage d'efficacité a baissé, si on le compare à sa performance en saison régulière. Une équipe doit compter sur un gardien qui élève son jeu en séries. Carey Price a malheureusement maintenant démontré qu'il fait preuve du contraire, de manière consistante.

Frédéric Brosseau, Saint-Lambert

Une équipe fatiguée

Les derniers résultats obtenus par l'équipe nous montrent des joueurs fatigués qui ont tout donné. Quand le réservoir commence à manquer de jus, les joueurs perdent la notion du jeu d'équipe. Avec un gardien de but qui n'est plus à la hauteur des attentes et la faiblesse défensive de cette équipe, je prédis l'élimination du Canadien au premier tour des séries.

André Brunelle, Québec

Le talent n'est pas tout

Le Canadien ne fera pas long feu en séries, à cause de l'aveuglement de membres de l'organisation concernant le physique des joueurs. Regardez les Oilers, qui sont avantagés chaque année au repêchage. Le résultat est qu'ils stagnent à la fin du classement, car ils repêchent de très bons joueurs qui pèsent moins de 200 livres! Les petits clubs, comme le Canadien, se font rentrer dans les baies vitrées lors des séries, car l'arbitrage change. À Montréal, on met des lunettes roses et on se fait croire que le talent fait foi de tout. Est-ce que ce club ira loin en séries? Poser la question, c'est y répondre.

Joël Dion, Rouyn-Noranda





Trop petits

Soyons réalistes, avec leurs joueurs poids «plumes» qui non plus de gazoline dans le réservoir, Les Canadiens ne se rendront même pas à la cinquième partie de la première série, car ils vont perdre les quatre premières.

Gaétan Hallé