Je travaille à l'hôpital Saint-Joseph-de-Lachine depuis 30 ans. J'ai travaillé dans différents services, dont ceux d'hôtellerie, et dans différentes responsabilités. Entre 1993 et 2006, alors que l'hôpital était indépendant, j'ai connu 10 directeurs généraux et huit restructurations administratives.

C'était une époque de stagnation. L'accès aux urgences a même dû être fermé aux ambulances durant plusieurs mois à cause du manque d'effectif médical. Une époque de turbulences, durant laquelle il a été impossible de composer une équipe médicale complète, marquée par une absence d'internistes aux soins intensifs et par des médecins de garde qui travaillaient pendant de longues heures consécutives.

Depuis que l'hôpital fait partie du CUSM, il y a eu une consolidation du corps médical. Dans le bloc opératoire, le pourcentage d'occupation a beaucoup augmenté. On a reçu le mandat du ministre de développer un programme de chirurgie bariatrique qui a eu énormément de succès. Les services à la population et aux urgences ont été consolidés, ils sont maintenant très stables.

Il y a eu une amélioration des corridors de transfert. Auparavant, on pouvait mettre jusqu'à huit heures pour transférer les patients qui avaient des problèmes graves, comme une hémorragie cérébrale. Là, ils ont une entrée directe à l'hôpital Royal Victoria ou à l'Hôpital général de Montréal; la couverture est meilleure.

Après quatre années d'affiliation au CUSM, je ne crois pas qu'il soit opportun de replonger l'organisation dans une période de turbulences.

En ce qui a trait à la question de la langue, on a plus d'anglophones dans notre clientèle, dans le corps médical et chez nos employés, mais dans toutes les réunions de comité, de direction des services techniques, on parle français. Tous les rapports sont toujours rédigés en français. L'hôpital évolue très bien en français et c'est la responsabilité de chacun d'être vigilant et de faire en sorte que ça continue ainsi.