Chapeau au maire Labeaume

Chapeau au maire Labeaume

Régis Labeaume n'en rate pas une... Pour tester la sensibilité des élus municipaux et leur temps de réaction pour répondre aux «expressions citoyennes», j'avais soumis en 2010 (par courriel) un projet emballant aux maires des 15 villes les plus populeuses du Québec. Un projet dans le cadre de l'Expo universelle tenue en Chine, «Meilleure ville, meilleure qualité de vie», une thématique unique visant à améliorer les services municipaux. Treize maires m'ont répondu (par courtoisie et négativement) en moins de cinq jours (sauf mon propre maire, de qui je n'ai eu aucune nouvelle à ce sujet). Quel fut le maire le plus rapide sur la gâchette, celui qui m'a répondu en moins de deux heures, un jeudi soir? Régis Labeaume (4e meilleur maire du monde). Deux directeurs de service m'ont appelé la semaine suivante pour avoir des précisions... Finalement, Québec a été la seule ville à avoir réalisé partiellement le projet que j'avais suggéré aux élus municipaux. Montréal, c'est la ville des rendez-vous manqués. Il ne faut pas se surprendre si, par rapport à de nombreuses villes de même taille, la métropole accuse un retard de 25 ans en maints domaines.

Michel Bédard, Montréal

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Les urgences... pour les urgences!

Les urgences débordent. Les blessés côtoient les enrhumés. Les gastros sinistrent les toilettes. Les microbes se répandent. Les malades s'impatientent. Un certain chaos règne. Si vous avez un rhume ou une grippe sans complications, si vous avez la gastro ou une intoxication alimentaire... restez chez vous. Consultez un pharmacien de votre quartier, buvez du liquide, gardez le lit, faites bouillir de l'eau! Mais de grâce, ne vous rendez pas à l'hôpital. Il faut laisser les urgences libres pour les cas urgents, les cas qui nécessitent une intervention directe afin d'éviter la mort ou de graves complications. Au Québec, dans un temps pas si lointain, on soignait ces maladies «bénignes» en restant à la maison, en buvant un 7 Up dégazé et en se réalimentant peu à peu. Tout le monde voyage. Nous avons tous été confrontés un jour ou l'autre à une intoxication alimentaire, une diarrhée temporaire, et on n'a pas couru à l'hôpital pour cela. Cet hiver, faisons un effort collectif. Soignons-nous, évaluons bien notre état de santé, prenons nous-mêmes notre température, consultons un pharmacien, allons à notre CLSC et laissons les urgences se désengorger. Quand notre tour viendra de s'y présenter avec un bras cassé ou une pierre au rein, on sera surpris de la vitesse à laquelle nous serons soignés.

Jean Verrette, Laval