Au cours des dernières années, j'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreux citoyens à travers le pays, j'ai participé à plusieurs débats et j'ai accordé plusieurs entrevues pour discuter de la manière dont l'industrie des pipelines s'inscrit dans le contexte général du développement énergétique, de la protection de l'environnement et du bien-être collectif.
Je constate que les discussions ont débuté avec un désir légitime de la part de gens qui viennent de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan ou du Québec de mieux comprendre notre industrie. Ils réclamaient une plus grande transparence et voulaient s'assurer que notre industrie faisait tout ce qui était nécessaire pour demeurer sécuritaire. La plupart des gens que j'ai rencontrés comprenaient l'importance d'avoir un système de pipelines fiable et s'attendaient à ce que ce système soit robuste et sécuritaire.
Malheureusement, particulièrement depuis deux ans, je suis troublé de constater à quel point cette importante discussion au plan national a parfois dégénéré en un discours hautement partisan et vitriolique. Le débat sur les pipelines est victime d'un monde où les émotions trompent le bon sens et les faits, et où le discours public est remplacé par de la propagande. À mon avis, cette tendance est dangereuse.
En ce qui a trait aux pipelines spécifiquement, certains clament que notre industrie transporte des produits qui détruiront les infrastructures que nous avons nous-mêmes construites et que nous entretenons à un coût s'élevant à des milliards de dollars. La science nous apprend que cette croyance est fausse et le bon sens nous rappelle qu'il en va du meilleur intérêt de l'industrie d'éviter tout dommage à des actifs de si grande valeur.
Le fait que des points de vue négatifs se fassent entendre et soient propagés dans certains cercles est la preuve de ce contexte très dangereux où les faits, la science et le bon sens cèdent la place aux émotions.
Ce que nous avons commencé à bâtir il y 60 ans sous la gérance vigilante d'opérateurs de pipelines de transport est devenu un impressionnant réseau de 110 000 kilomètres d'autoroutes énergétiques traversant notre vaste pays, lequel comporte son lot de défis géographiques. Notre feuille de route au chapitre de la fiabilité est extrêmement solide et ces pipelines souterrains constituent le moyen le plus sécuritaire pour transporter l'énergie que nous utilisons tous.
Nous devons cependant être clairs: notre industrie n'essaie pas de se dérober à une discussion honnête à propos de sa performance, particulièrement en ce qui touche la sécurité des pipelines. Je concède que le fait que nous ayons été discrets par le passé, et donc peu présents sur la place publique, ait pu contribuer à faire naître l'incompréhension actuelle concernant les opérations liées aux pipelines. Toutefois, si nous avons été discrets, c'est justement parce que nos systèmes sont sécuritaires, fiables et souterrains. Les pipelines acheminent discrètement des produits essentiels à nos maisons et nos entreprises chaque jour. Nous vous faisons la promesse que nos entreprises membres maintiendront de façon non équivoque leur engagement à exploiter un système de pipelines sécuritaire et à l'améliorer continuellement à chaque occasion.
Aujourd'hui, je mets au défi quiconque de trouver une industrie qui exploite ses activités dans un environnement réglementaire plus rigoureux que l'industrie canadienne des pipelines.
Pour ceux d'entre vous qui souhaitent en connaître davantage sur notre industrie, n'ayez pas peur de nous poser des questions difficiles. Nous avons le devoir public de nous assurer que nous faisons tout en notre pouvoir pour conserver la fiabilité et la sécurité d'infrastructures aussi vitales pour tous nos citoyens.