Un grand pas

Un grand pas

Que le ministre Nicolas Marceau ait reculé sur l'impôt rétroactif, la hausse du taux d'imposition sur les gains en capital et la réduction du crédit d'impôt sur les dividendes est déjà un grand pas. Les nombreuses personnes qui ont investi temps et argent dans des immeubles locatifs en vue de leur retraite peuvent respirer. La fuite de capitaux envisagée par des déménagements fiscaux risque de ne pas se produire, ou de l'être à moindre échelle. L'augmentation du taux d'imposition pourrait encore inciter des gens à quitter la province. Ils ont maintenant une année de plus pour tout planifier. Quant à l'aspect progressif de la taxe santé, nous atteignons assez rapidement le plateau des 200$. La classe moyenne écope et c'était à prévoir. Ce qu'ils ne vont pas chercher dans les poches des «riches», il faut aller le chercher dans les poches de la classe moyenne. J'ai toujours cette impression que bien gagner sa vie au Québec est mal vu et que les incitatifs pour nous encourager à le faire sont peu nombreux.

Benoit Tremblay

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Les «riches» à 100 000$


Doit-on comprendre qu'après avoir pris connaissance de la situation financière de l'État québécois, le ministre Marceau a réalisé que les contribuables «riches» au Québec sont ceux qui font plus de 100 000$, et non seulement ceux qui gagnent plus 130 000$? Est-ce que ça veut dire que la notion de «riche» pourrait être amendée à la baisse chaque fois que le PQ prendra une décision qui affectera négativement le niveau des finances du Québec? Même si la seule justification du gouvernement Marois est de tenter d'acheter les votes de ceux qui ont voté pour Québec solidaire ou Option nationale? La volte-face est plutôt inquiétante pour l'avenir économique de notre province. Avec l'incertitude fiscale que le PQ a laissé planer au cours du dernier mois, il risque d'y avoir un nouveau trou dans les finances publiques, car les vrais riches auront pris toutes les dispositions pour payer le moins d'impôt possible. À quand les «riches» à 85 000$ par année?

André Lepage, Boucherville

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La meilleure solution


Ceci m'apparaît comme la seule solution dans le contexte économique actuel. Le gouvernement Marois devait combler un trou financier d'un milliard. La dernière chose à faire, c'est de refiler une nouvelle dette à la prochaine génération. Nous devons retrouver l'équilibre budgétaire au plus vite pour pouvoir avoir une chance de faire baisser notre dette. C'est primordial dans le contexte économique mondial actuel. Dans un monde idéal, cette taxe santé n'existerait pas. Cependant, je la trouve beaucoup plus facile à avaler de la façon proposée par le gouvernement péquiste. Le fait qu'elle soit modulée en fonction du revenu (taxe progressive) donne une chance aux plus démunis. Le seul hic: le PQ a fait campagne en promettant de «l'oxygène» à la classe moyenne. Pourra-t-il tenir parole?

Laura Gagné Marceau, Montréal

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Message négatif


Je considère méprisable la décision d'imposer une taxe de 1000$ pour les «mieux nantis». Ces gens qui gagnent 130 000$ et plus n'y sont certainement pas parvenus par hasard ou en gagnant à la loterie «Mieux nantis à vie!». Quel message envoie-t-on à ceux qui veulent travailler fort pour leur famille, leur avenir ou tout simplement par pure passion? Un message qu'une mesure décourageante les attendra toujours dans le détour.

Pier-Olivier Fradette, Montmagny