Il ne faut jamais oublier que la croissance et le progrès passent d'abord et avant tout par une classe moyenne prospère. Des gens qui ont de bons emplois, bien rémunérés. Des familles qui ont une bonne qualité de vie.

Une classe moyenne prospère nous permet d'envisager l'avenir avec optimisme et de créer des opportunités pour ceux d'entre nous qui sont moins fortunés. Elle permet de créer un marché robuste pour nos entreprises.

Les grands succès économiques récents sont l'histoire du succès de la classe moyenne. La Chine, l'Inde, la Corée du Sud et le Brésil, pour ne nommer que ceux-là, ont connu du succès parce que des millions de gens se sont ajoutés à la classe moyenne.

Les nouvelles sur ce front ne sont pas glorieuses chez nous. Je n'ai pas besoin de vous le rappeler. Vous et beaucoup d'autres Canadiens le vivez au quotidien. Les familles canadiennes ont vu leurs revenus stagner, le coût de la vie augmenter, et leur niveau d'endettement exploser.

Lorsque nous faisons face à ces défis, la seule idéologie valable est celle basée sur les faits et la science. Cela peut sembler révolutionnaire pour les gens qui sont au pouvoir à Ottawa en ce moment. Mais au lieu d'inventer des faits pour justifier de nouvelles politiques publiques, nous mettrons de l'avant des politiques basées sur des faits vérifiables. Il importe peu que des solutions viennent de la gauche ou de la droite; l'important, c'est qu'elles fonctionnent et donnent de bons résultats. Qu'elles soient le reflet de nos valeurs.

Parce qu'au bout du compte, assurer la croissance de la classe moyenne est bien plus qu'un impératif économique. L'unité de notre pays repose en grande partie sur les ambitions que nous partageons tous ensemble. Sur cette idée que lorsque les Albertains réussissent bien, cela crée des opportunités pour les Québécois. Et que lorsque les Québécois créent et innovent, cela a des répercussions positives pour tout le pays.

Que nous nous trouvions à St-Boniface ou à St. John's, à Mississauga ou à Surrey, nous partageons les mêmes défis et les mêmes rêves. C'est la classe moyenne - et non la classe politique - qui unit ce pays. C'est la classe moyenne qui fait de ce pays ce qu'il est.

On sait qu'il y a des Québécois qui veulent se bâtir un pays. Un pays qui reflète nos valeurs, qui protège notre langue et notre culture, qui respecte notre identité. Moi aussi, je veux bâtir un pays à la hauteur de mes rêves, de nos rêves. Mais pour moi, ces rêves s'étendent de l'Atlantique au Pacifique, des Grands Lacs jusqu'au Grand Nord.

Les Québécois choisissent toujours le Canada parce qu'ils se souviennent que c'est la terre de leurs aïeux. Ce sont nos ancêtres qui ont bâti ce pays d'est en ouest. Ils ont été les premiers auteurs de cette histoire de courage, de liberté et d'espoir. Nous avons laissé nos traces partout au Canada.

La mettrons-nous maintenant de côté, cette histoire, parce qu'elle est habitée par des gens qui parlent une autre langue, ou qui viennent ici pour ajouter leurs espoirs aux nôtres? Bien sûr que non. Notre contribution au Canada est loin d'être terminée.