Il y a 42 ans, une ambitieuse entreprise a été proposée aux Montréalais. Ce projet comportait la construction d'un immense stade au toit amovible, pouvant autant accueillir des évènements sportifs que culturels. Aussi, il comprenait une tour avec des espaces commerciaux, et plusieurs centres d'entraînement pour assurer la compétitivité des athlètes québécois lors des compétitions de haut niveau.

Ce projet aurait été la fierté des Montréalais pour des générations et assurait une place pour Montréal sur la scène internationale. Six ans plus tard, Montréal a accueilli le monde avec un parc olympique inachevé. Même à ce jour, il n'a toujours pas été réalisé dans son entièreté.

Il y a quelques jours, Guy Bertrand a enregistré son entreprise « Consortium GB » sur le registre des lobbyistes pour faire construire une « Cité des sports » à Longueuil. Ce projet prévoit relancer la pratique du sport chez les jeunes, ramener les Expos et les Jeux olympiques.

Cela ressemble bien trop au plan du maire Drapeau dans les années 70 et dont l'issue est bien connue aujourd'hui : il a tourné au vinaigre.

Depuis que David Heurtel est en poste comme président de la Régie des installations olympiques (RIO), le parc olympique est sur un élan. L'Esplanade Financière Sun Life rayonne avec ses activités cultures et sportives et la nouvelle configuration d'amphithéâtre au stade s'annonce comme un des meilleurs lieux en ville pour assister à un spectacle. De plus, en décembre, la RIO rendrait public le résultat de sa consultation publique sur l'avenir du parc olympique.

Il est attendu que la consultation publique indiquerait la volonté de la population d'achever l'oeuvre de Tallibert en construisant un toit ouvrant (Deseau a proposé un toit ouvrant de 225 millions en 2010 qui permettrait aussi de renforcer la structure du stade), d'utiliser les étages vacants de la tour à des vocations touristiques et commerciales, ainsi que de rendre les alentours du stade plus agréable.

Le rêve de Me Bertrand pour un stade multifonctionnel qui accueillerait des évènements de grande envergure est réalisable, mais Montréal a besoin d'un grand stade. Pas deux.

En considérant la situation financière du Québec, la vision de Me Bertrand et le capital de ses partenaires pourraient être utiles dans un partenariat public-privé avec la RIO pour finalement réaliser le parc olympique, 42 ans plus tard.