À 26 ans, voici comment se déroule une journée typique pour moi et mes «bébelles» qui facilitent beaucoup mon existence.

Dès mon réveil, mon café est prêt. Il a été préparé la veille avec la minuterie. Toujours agréable d'avoir son arôme qui flotte dans l'appartement pour me sortir du lit. J'allume la télévision qui, grâce à mon câblodistributeur, me donne accès à de multiples chaînes de radio sans avoir besoin de me procurer un appareil supplémentaire; je peux donc écouter René Homier-Roy et ses invités tout en allant sous la douche, mais pas avant d'avoir ouvert mon iPad pour télécharger La Presse et Le Devoir du jour, sans avoir besoin de sortir de chez moi.

Je jette aussi un coup d'oeil à mon agenda, synchronisé entre mes ordinateurs de bureau et de maison et mes bébelles, pour voir si on n'a pas ajouté une réunion à mon horaire de la journée.

Au moment de partir, je vérifie sur mon iPhone s'il y a des BIXI près de chez moi et s'il y a de la place à la station de métro, ainsi que l'état du service de ce dernier. Je choisis alors mon mode de transport de la journée, selon les informations en temps réel que mes «bébelles» me donnent. Je télécharge mes courriels avant d'entrer dans le métro, je profite du voyage pour y répondre tout en écoutant la baladodiffusion des émissions de radio de la veille.

Rendu au travail, je vérifie l'horaire de mes employés et des activités du jour sur mon iPad, qui me sert de tableau de bord toute la journée. Le tandem téléphone-tablette sera mon centre de commande pour la journée, qui me sert à coordonner les activités d'équipes de travail et de visiteurs. Avec les SMS, je peux communiquer instantanément avec un groupe de collègues, qui ont tous la même information en temps réel. Je peux avoir des flux de caméra en tout temps sur mon iPad. Je peux, en mouvement, gérer mon agenda personnel et professionnel.

Au dîner, je peux commander un repas dans un restaurant avec mon téléphone ou ma tablette, débiter ma carte de crédit et passer récupérer mon plat, ce qui me permet de passer plus de temps sur le plancher de travail plutôt qu'en déplacement. Je peux profiter de ma pause pour vérifier l'horaire de télé du soir et programmer, sur l'internet, mon enregistreur, surtout si je décide sur un coup de tête d'aller souper avec un ami.

C'est ce qui est arrivé ce dimanche; ne sachant pas où aller manger, j'ai utilisé une application de ma «bébelle» pour trouver un restaurant «apportez votre vin» ouvert relativement tard, et j'ai pu découvrir un restaurant de la Petite Italie pas piqué des vers, transmettre le menu à mon ami qui était en déplacement, nous donner rendez-vous et réserver une table. Toutes ces étapes pour passer trois heures en très bonne compagnie, face à face.

Car mes «bébelles» me servent surtout à cela: gagner du temps et faciliter le contact avec mes amis. Me permettre de créer des moments où je pourrai les voir et mettre mon téléphone dans ma poche, en mode silencieux, et ma tablette dans mon sac, pour me concentrer sur le contact humain.

Sans mes appareils électroniques, j'aurais raté le film que j'ai pu programmer à distance, je n'aurais pas trouvé le restaurant, il m'aurait été impossible de contacter mon ami à temps pour lui proposer cette sortie, et j'aurais été bien embêté de trouver un trajet différent lorsque je me suis souvenu que la circulation des autobus autour du mont Royal était perturbée.

Cessons de voir ces appareils comme des plaies qui nuisent aux rapports sociaux. Une saine utilisation de ceux-ci peut permettre, au contraire, de renforcer les liens avec les autres - se parler par messagerie textuelle ou par les réseaux sociaux ne remplace pas un appel téléphonique ou une soirée entre amis, c'est un mode de communication complémentaire.

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