Ne nous décevez pas, Mme Marois

Ne nous décevez pas, Mme Marois

Comme femme, je suis très heureuse d'avoir pour la première fois une femme comme premier ministre. Comme souverainiste, je suis fière d'avoir de nouveau un gouvernement souverainiste. Cependant, la barre est placée très haut. J'ai été très tentée de voter pour la CAQ. Leurs politiques économiques m'attiraient parce que je sais pertinemment qu'on ne pourra pas être indépendant dans les conditions actuelles. L'indépendance, on la fait depuis les années 60, depuis que les Québécois ont pris les rênes de leur économie, de leur langue et de leur culture. Avant, on était nés pour un petit pain, mais la baguette grossit de plus en plus. Faites du Québec une économie forte, avec des dirigeants intègres et le pays viendra. Même nos anglophones et allophones suivront. Restez main dans la main avec les syndicats, en évitant de prendre les décisions qui s'imposent et plus personne ne vous suivra. Oui, Mme Marois, je suis fière de votre élection, mais je serai très critique lors de votre mandat et j'espère ne pas avoir à voter pour la CAQ la prochaine fois.

Sylvie Leduc, Ile-Bizard

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Les paris sont ouverts


Quelle soirée électorale. Après le printemps érable, les carrés rouges puis les casseroles, voici la première femme première ministre de l'histoire du Québec. Pour combien de temps? La CAQ et le PLQ, avec plus de sièges et de pourcentage de suffrages exprimés, pourraient former une coalition et renverser le gouvernement péquiste. Ce scénario est-il possible? Les analystes politiques feront couler beaucoup d'encre à ce sujet dans les prochaines semaines. Abolition de la loi 78, oubliez ça! Verra-t-on un automne des feuilles rouges? Les paris sont ouverts.

Christian Fortin, Richelieu

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L'ambivalence des Québécois


Selon l'historien Jocelyn Létourneau, «pour avancer empiriquement dans la réalité de l'histoire, les Québécois ont toujours apporté des réponses ponctuelles, prudentes et réfléchies aux questions circonstancielles et de portée limitée par lesquelles ils colonisaient leur devenir». Le résultat de ces élections démontre qu'une fois encore, les Québécois ont fait le choix du renard plutôt que celui du hérisson (selon la division du monde de Berlin) en se laissant guider, pour leur avenir immédiat, par la prudence plutôt que l'incertitude. Un réflexe typique de leur ambivalence proverbiale.

Claude Poulin, Québec

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Mme Marois menottée


Bravo, Mme Marois, mais quel défi vous attend cependant! Avec un gouvernement minoritaire et le PLQ et la CAQ qui composent l'opposition, je pense que la hausse des droits de scolarité est là pour rester. Vous n'oserez jamais annuler cette hausse et nous relancer en élections encore. Si oui, on se retrouve encore avec des étudiants dans la rue. On retourne en élections d'ici deux ans.

Claude Rivard

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Au tour du PQ


Je me croise les doigts, mais je pense que le pire scénario est évité: le PQ qui aurait formé une majorité avec QS. Je voyais la CAQ opposition officielle, mais finalement, ça ne changera pas grand chose. Avec un gouvernement minoritaire, la logique est respectée. Le Québec est trop divisé avec trois partis majeurs et ça aurait été injuste dans les circonstances de donner un mandat de quatre ans à l'un de ces partis. Il restera maintenant à faire le compte des têtes d'affiche qui n'accéderont finalement pas à l'Assemblée, à commencer par le Dr Barrette. Il faudra aussi voir, dans les prochaines semaines, s'il y aura des démissions de députés insatisfaits de leur rôle dans l'opposition. Au tour du PQ maintenant de se faire critiquer!

Serge Bélanger

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Quel système injuste!


Un système électoral qui n'a absolument aucune logique, alors que 33% votent pour le Parti québécois et 67% contre et on va être dirigé par ça! Cherchez l'erreur!

Claude Pierre

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Les squelettes du PLQ


Comment les libéraux, malgré toutes les allégations de corruption, ont-ils pu faire élire autant de députés? Enfin, il y aura de nouvelles élections d'ici deux ans et à ce moment, tous les squelettes de Parti libéral auront été déterrés par la commission Charbonneau. La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on. Quant aux caquistes, ils sont désormais trop faibles pour fanfaronner, mais assez forts pour être courtisés et aider le Parti québécois à obtenir sa majorité. La meilleure nouvelle demeure la défaite de Jean Charest dans sa propre circonscription.

Martin Gagné, Montréal