Jean Charest m'enrage

Jean Charest m'enrage

Chaque fois que j'entends Jean Charest crier haut et fort que «la rue a fait suffisamment de bruit, c'est maintenant au tour des Québécois de parler», je dois immanquablement retenir un élan de rage! Quelle grossière manipulation des événements! Comme si les centaines de milliers de personnes qui sont descendues dans les rues pour le contester n'étaient pas des Québécois aussi. Comme si tous les grands-parents, les papas et les mamans, les enfants et les petits-enfants qui ont tapé des casseroles, par dizaines de milliers, soir après soir, n'étaient pas également des Québécois. Cette façon propre à Jean Charest d'instrumentaliser cette crise (qu'il a créée), sa technique bien planifiée de diviser la population, de la polariser autour de ce débat, est ignoble! Surtout quand on sait fort bien que ça ne sert qu'à masquer tous les scandales dans lesquels son administration a été impliquée au cours des dernières années. Il est temps de mettre Jean Charest dehors.

Federico Bonfiglio, Montréal



Le Parti québécois ne réglera rien


J'espère que les Québécois ne seront pas dupes. Lorsque Pauline Marois dit qu'elle réglera le dossier des droits de scolarité en annulant la hausse actuelle, elle ne réglera rien; elle refilera la facture à vous, les contribuables. J'ai habité plus de 50 ans au Québec pour connaître ce type de stratégie qui permet d'être élu et ensuite, vous serez pris comme des homards dans une cage et vous devrez payer. De plus, comme on sait, un gouvernement péquiste a toujours de la difficulté à créer de l'emploi sans le financer, car les entreprises internationales ne lui font pas confiance et hésiteront à investir au Québec, ce qui obligera un gouvernement péquiste à puiser encore dans vos poches pour créer de multiples programmes subventionnés.

Denis Fournier, Ottawa



Écoutez le bruit...


M. Charest, vous avez feint dans votre discours d'ouverture de campagne électorale de vous mettre du côté des silencieux. Quand vous ne savez ni les entendre ni les comprendre. Le bruit des casseroles a repris le tour des villes et des campagnes. C'est ce bruit qui porte sens. Il faut l'écouter. S'agissant du respect des droits de la personne et du développement économique dans le monde d'aujourd'hui, il faut refaire vos devoirs pour les nuls. L'avenir, ce n'est pas l'aéroport vers des paradis fiscaux, la braderie des ressources naturelles à moindre coût pour les amis, un pays plus vert-de-gris que vert de vie. Bravo plutôt à ceux qui se tiennent debout pour un Québec viable, vivable et juste dans un monde encore à construire.

Guy Demers



Encore aux urnes dans un an?


Des commentateurs ayant décortiqué le dernier sondage Léger Marketing-QMI ont laissé entendre que le prochain gouvernement pourrait être minoritaire, soit libéral, soit péquiste. S'il est libéral, les péquistes et les caquistes le feront tomber dans un an environ, quand sortira le rapport de la commission Charbonneau, qui promet d'être dévastateur pour les troupes de Jean Charest. S'il est péquiste, la première ministre Pauline Marois provoquera des élections au même moment pour se délier les mains et les avoir «sur le volant», comme Charest en 2008. Bref, si un gouvernement minoritaire est élu, nous retournerons en élections à l'automne 2013.

Sylvio Le Blanc, Montréal



Campagne négative


On doit s'attendre à une campagne électorale très négative où les débats d'idées ne voleront pas la vedette. Peu importe l'issue du scrutin, le Québec va continuer tranquillement sa route vers la faillite dans l'indifférence totale de la classe politique. Aucune formation politique qui aspire au pouvoir ne promet des changements structurels (réduction de la taille de l'État, mixité en santé, fin de la réforme scolaire, remboursement de la dette, coupes dans les dépenses publiques, etc.) pour sortir la société québécoise de sa torpeur. Lors de cette consultation démocratique, les Québécois vont encore voter pour le moins pire. La routine, quoi.

Simon Leduc



Les vrais enjeux


Le 4 septembre, nous ne devrions pas voter en fonction de la couleur des carrés qui ont notre préférence, ni pour le maintien de l'ordre (ou du désordre) social. Le gel des droits de scolarité, bien que philosophiquement important (l'appartenance du savoir), non plus qu'une éventuelle hausse à 10$ des frais de garderie, ne constituent l'essentiel des enjeux. La véritable question à se poser est la suivante: quels sont les intérêts qu'un gouvernement démocratiquement élu devrait défendre? Ceux des citoyens, qu'il devrait représenter, ou ceux des bailleurs de fonds qui ont permis la victoire électorale? Les nombreuses allégations de corruption dans le monde de la construction et de financement occulte des partis politiques, la cession au rabais par Hydro-Québec, pour un prix toujours maintenu secret, de nos droits miniers collectifs dans le golfe Saint-Laurent à des intérêts privés, les tentatives du gouvernement sortant de brimer les droits citoyens au profit des promoteurs de l'exploitation du gaz de schiste en territoire habité, tout cela semble répondre adéquatement à la question posée.

Francis Forest, Magog