Gaspillage outrancier

Gaspillage outrancier

J'ai entendu, à La Tribune de Radio-Canada, que chaque Québécois consomme plus de 400 litres d'eau par jour pour ses propres besoins. Cela veut dire, en chiffres réels et compte tenu de la population québécoise, que nous consommons plus de trois milliards de litres d'eau quotidiennement. Certains utilisent l'eau pour arroser leur pelouse. D'autres lavent leur voiture et d'autres encore prennent une douche ou ils remplissent leur piscine. Nous sommes les plus grands consommateurs d'eau douce de la Terre. Quand arriverons-nous à la modération? Qui nous imposera une loi pour nous dire: «Ça suffit!» ?

Gábor Boros, Montréal



Ras-le-bol canin


J'en ai marre des tas d'excréments abandonnés ici et là. Ras-le-bol des chiens qui se promènent sans laisse dans les parcs, des toutous qui courent après la balle sur le terrain de baseball pendant l'entraînement. Plein mon casque des chiens qui jappent pour un oui et pour un non. Plus capable des chiens pas attachés devant la maison. À bout des chiens traînés partout par leur maître. Mais surtout, j'en ai assez des maîtres de ces toutous qui s'imaginent que l'univers au complet partage leur amour de la gent canine. Si vous êtes une minorité à agir de la sorte, vos comportements portent ombrage à tous les propriétaires. Un peu de civisme! Attachez vos chiens quand ils sont dehors. Traînez-vous une laisse et courez avec le chien. Et de grâce, ramassez leurs excréments.

Emmanuelle Desmeules, Québec



La bénédiction de M. Pratte


M. Pratte termine son éditorial du 17 juillet par cette phrase aussi ambiguë qu'imprécise: «Malgré l'incertitude qui subsiste, les travaux scientifiques récents incitent à penser que les changements climatiques provoqués par l'Homme accroissent bel et bien la probabilité et l'intensité des événements météorologiques extrêmes». On peut avoir l'impression, en lisant ces lignes, que la certitude des changements climatiques n'est pas acquise. Que de nuances excessives dans un dossier pourtant particulièrement limpide. Les scientifiques disent deux choses. Un: l'augmentation des températures sur la planète est une chose certaine, elle est en grande partie causée par l'homme et elle augmentera le nombre d'événements météorologiques extrêmes. Deux: il ne sera jamais possible d'affirmer que tel événement extrême précis, vague de chaleur ou période de pluie, est directement lié aux changements climatiques. Se servir de cette deuxième affirmation des scientifiques pour affaiblir leur première et solide conviction est inacceptable. Avec la bénédiction involontaire de M. Pratte, les conservateurs continueront de faire du Canada le cancre des pays occidentaux dans ce domaine.

Ronald Albert, Boucherville



Encadrer les cadres


Le 25 avril, le gouvernement de Jean Charest a adopté discrètement un décret ouvrant la voie à un dégel de la rémunération de près de 14 000 cadres des secteurs public et parapublic québécois (moins les cadres des universités). Cette initiative n'est pas innocente. Les libéraux savaient déjà en avril qu'ils iraient en élections avant la reprise de la session parlementaire à l'Assemblée nationale en septembre. Conscients que plusieurs cadres du public en connaissent un rayon sur la corruption et la collusion, ils se sont dit que le meilleur moyen de les empêcher de sortir en catimini des dossiers compromettants durant la campagne électorale serait de les mettre de leur bord. En 2010, tous les employés de l'État étaient censés recevoir la même augmentation sur cinq ans (la loi 100). Mon oeil!

Sylvio Le Blanc, Montréal