Je souhaite réagir à l'article publié le 21 juin dernier au sujet d'une étude de l'Institut de la statistique du Québec, intitulé «Heureux, les fonctionnaires!».

Je tiens à souligner que le principal écart observé par l'ISQ est celui qui existe entre les femmes et les hommes, et non entre le secteur public et le secteur privé. Dans une autre étude, l'ISQ relève même que, sur le plan de la rémunération globale, le secteur public est à parité avec le secteur privé au Québec.

La principale problématique relevée par l'ISQ concerne donc le revenu des femmes âgées au Québec, une situation qui préoccupe grandement l'AQRP. En effet, près de 3 travailleuses québécoises sur 10 âgées de 55 ans et plus déclarent un revenu annuel d'emploi inférieur à 25 000$ pour l'année 2007, contre seulement 12% chez les travailleurs. Les récentes propositions du gouvernement fédéral concernant l'accès à la retraite à 67 ans viennent d'ailleurs nous inquiéter davantage.

Concernant la retraite dans le secteur public, il faut rappeler que le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) n'est pas le plus avantageux. Sa rente annuelle moyenne est de 18 313$. La firme Mercer estime également que le RREGOP offre des prestations comparables aux autres régimes de la même catégorie. C'est donc un mythe de penser que l'ensemble des retraités de la fonction publique ont une retraite dorée.