Récemment, les médias nous ont appris que le président de Bell Canada, George Cope, a vu sa rémunération, déjà évaluée à quelque millions de dollars, passer du simple au double au cours de la dernière année.

Ce qui n'a pas empêché la compagnie d'aviser son aimable clientèle que les relevés sur papier des comptes mensuels seront désormais facturés. Ainsi, 2$ par mois s'ajouteront à leur compte si les clients n'inscrivent pas leur transaction sur le système électronique de la compagnie. D'autre part, les frais du système de téléphone public pourraient passer à 1$ pour chaque appel.

Bien sûr, de telles mesures trouvent toutes sortes de justifications: accès en tout temps à son compte, réduction de l'utilisation du papier, usage de plus en plus répandu de téléphones portables pour effectuer ses appels, et ainsi de suite. Évidemment, Bell ne cachera pas son intérêt de diminuer ses coûts d'opération par tous les moyens. Il y a néanmoins une profonde indécence dans cette façon de procéder: l'obligation faite aux moins nantis de supporter ces coûts supplémentaires, alors que le président de la compagnie empoche des millions en rémunération supplémentaire.