L'automne dernier, le premier ministre Stephen Harper a affirmé de manière non équivoque qu'on ne pouvait bâtir une économie moderne sans investir dans la recherche de classe mondiale.

La recherche de classe mondiale, entre autres, prend ses racines dans les universités canadiennes. Elle est source de nouvelles connaissances qui transforment notre façon de penser, de travailler et de vivre. Elle nous permet d'entrer en relation avec d'autres esprits novateurs d'ici et d'ailleurs. Enfin, elle se traduit par des résultats tangibles.

Depuis 1999, les découvertes réalisées dans les universités canadiennes ont présidé à la naissance de plus de 1200 entreprises - et nos diplômés ont utilisé les connaissances acquises pour en créer des milliers d'autres. Chaque année, nos universités nouent des partenariats directs de près d'un milliard de dollars avec le secteur privé, et d'un milliard avec des organismes sans but lucratif. Dans l'ensemble, les retombées économiques annuelles de la recherche universitaire atteignent plus de 60 milliards de dollars.

Ainsi, en 2008, on estimait à 3,2 milliards de dollars la contribution de l'Université McGill au développement et à la diffusion du savoir, et ce, au Québec seulement. En outre, chaque année, plus de 200 000 nouveaux diplômés se joignent à des entreprises canadiennes de petite ou de grande envergure, et contribuent à leur essor.

Nous ne pouvons qu'être encouragés par la vision en matière de recherche et d'innovation qui se dégage du dernier budget fédéral. Ainsi, malgré le contexte économique, le budget Flaherty a poursuivi ses investissements dans les programmes des conseils subventionnaires fédéraux, Génome Canada et la Fondation canadienne pour l'innovation.

Ces fonds sont essentiels pour assurer la santé économique et la croissance du Canada. Ils favorisent la curiosité, la créativité et l'innovation chez nos universitaires, le développement d'un personnel hautement qualifié, le foisonnement des idées et des découvertes, lesquelles peuvent ensuite être transformées en produits et services.

L'engagement du gouvernement fédéral envers le soutien à la recherche nous permet de puiser à même le dynamisme et l'expertise de nos universités pour résoudre des problèmes concrets - qu'il s'agisse de mettre au point des dispositifs biomédicaux plus efficaces, d'offrir des conseils en matière de politiques aux régions en voie de démocratisation, ou d'aider les collectivités à concevoir des solutions durables aux problèmes de nutrition.

Par ailleurs, la recherche en sciences sociales et humaines permet aux universités d'offrir des outils pour naviguer entre les écueils d'un monde de plus en plus complexe, où la connaissance de plusieurs langues et cultures, la compréhension du rôle des facteurs démographiques et la connaissance des fondements du développement humain sont essentielles pour assurer et maintenir la santé de nos collectivités et de notre société.

La santé économique du Québec et du Canada, ainsi que sa croissance et sa prospérité au cours des années à venir, seront sans contredit tributaires de notre capacité d'innovation. Gary Goodyear, ministre d'État aux Sciences et à la Technologie, a bien résumé la situation dans un discours qu'il a prononcé le mois dernier : « Nous avons ce qu'il faut pour nous munir d'un avantage concurrentiel dans l'économie mondiale et ainsi créer des emplois, de la croissance et de la prospérité. Nous devons simplement être ambitieux! »

Les universités, les étudiants qu'elles accueillent et les professeurs qui y travaillent sont toujours prêts à faire preuve d'ambition et à relever ce défi. Et grâce à l'appui soutenu et croissant, depuis plus de 10 ans, du gouvernement canadien à l'égard de la recherche et de programmes de bourses d'études, ils y arrivent très bien.