Quelle conséquence aura la décision des ouvriers de l'usine Stadacona de «voter le fusil sur la tempe» pour se maintenir à flot comme salariés actifs sur le marché du travail ou comme retraités?

Quelle conséquence aura la décision des ouvriers de l'usine Stadacona de «voter le fusil sur la tempe» pour se maintenir à flot comme salariés actifs sur le marché du travail ou comme retraités?

Il faut voir ça dans le contexte global d'un enfoncement dans la crise d'une société marchande  mondialisée. En effet, si le modèle d'une économie libéralisée à outrance se répand, au Québec ou ailleurs, les libéraux à Québec et les conservateurs à Ottawa devront assumer la responsabilité d'une dépendance accrue envers les investissements étrangers. Ce qui nous prépare au sort peu enviable de n'être plus qu'un simple pays satellite « aux ordres ».

De plus, ces libéraux ou ces conservateurs qui aspirent à se négocier une niche écologique dans une économie planétaire le font avec les conséquences les plus répugnantes pour les travailleurs québécois. Ils ne font en fait que renforcer une compétition malsaine avec les plus mal payés du monde. Avec un tel nivellement par le bas, il est prévisible que les salariés appauvris ne pourront plus acheter ce qu'ils sont capables de produire dans une société développée et dite riche.

Ce qu'il y a de particulièrement odieux dans cette politique suicidaire pour le secteur industriel du Québec, c'est qu'elle met à la disposition du capital étranger les forces de travail de ce pays. Il se découvrira  par le fait même le besoin urgent d'un État à lui, indépendant, pour résister à ce bulldozer de la mondialisation. S'il peut paraître normal dans une telle économie que les travailleurs se retrouvent comme les éternels perdants, il sera légitime que les dirigeants actuels aient à en répondre politiquement, de manière à les exclure du pouvoir pour incompétence à gérer notre avenir comme citoyens pourtant encore loyaux envers le système.